Kinshasa, 30 mai 2025 (ACP).- Les startups de la zone OHADA ont été encouragées à opter pour la Société par actions simplifiées (SAS) en vue de structurer le capital-investissement, par expert, vendredi au cours d’un «Masterclass» à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
«J’encourage les startups de la zone OHADA à opter pour la Société par actions simplifiées (SAS). L’introduction de la Société par actions simplifiées offre une flexibilité équivalente, voire supérieure, à celle observée dans les juridictions anglo-saxonnes», a déclaré Lionel Kabeya, consultant en affaires.
«L’Afrique francophone regorge de talents, de projets à fort potentiel et d’investisseurs de plus en plus attentifs à l’écosystème tech régional. Mais une question demeure souvent mal comprise: le droit OHADA est-il réellement prêt pour accueillir des opérations de capital-investissement ambitieuses?», s’est-il interrogé.
Selon ce spécialiste en droit des affaires, des startups et des Micro, petites et moyennes entreprises (MPME), dans une Société par actions simplifiées, les associés peuvent librement organiser la gouvernance, les droits de vote, la cession des actions et introduire des actions de préférence.
«Le droit OHADA n’est pas un frein, mais un outil stratégique pour structurer les levées de fonds. Il existe des solutions équivalentes aux outils anglo-saxons (Simple agreement for future Equity (SAFE), actions préférentielles, Bon de souscription d’actions (BSA), etc.). La Société par actions simplifiées est aujourd’hui la meilleure forme juridique pour une startup tech ou une scale-up dans l’espace OHADA. La collaboration entre fonds locaux, juristes d’affaires et écosystèmes d’innovation est la clé pour faire monter en puissance le capital-investissement en Afrique francophone», a-t-il ajouté.
Selon le rapport Africa private Equity and venture capital association (AVCA) Francophone 2024, les fonds de capital-investissement dans la région sont en pleine croissance.
Des opérations significatives ont été enregistrées ces trois dernières années: Djamo (Côte d’Ivoire) a levé plus de 14 millions USD en Seed et Série A, Julaya a mobilisé plus de 7 millions USD avec l’entrée de fonds régionaux et internationaux, Afrikamart (Sénégal) ou Anka (Côte d’Ivoire) ont structuré des levées multi-pays avec des véhicules OHADA. ACP/ODM