Kinshasa, 04 septembre 2023 (ACP).- Un groupe d’étudiants issus des différentes facultés de l’Institut supérieur technique Webasi de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été encouragé, lundi, au cours d’un atelier, à la culture de la création et gestion d’entreprises, a constaté l’ACP.
« Nous avons initié cet atelier ayant pour thème : réveiller l’esprit de la création et de la gestion des entreprises en RDC, pour encourager les étudiants à intérioriser cet esprit de créativité, en vue d’atteindre l’autonomisation financière », a déclaré le président du conseil d’administration dudit Institut, M. James Coco Mbo Webasi.
« C’est dans le cadre de la dynamique d’assurance qualité de l’enseignement et dans le souci d’allier, l’enseignement théorique et la réalité de terrain, que cette institution a organisé cet atelier pour la promotion de l’entrepreneuriat », a-t-il précisé.
En outre, a ajouté l’orateur, cette journée visait à faire des étudiants des acteurs de développement de notre pays, et à les inciter à devenir des véritables chefs d’entreprises, notamment par la connaissance des différentes formes d’accompagnement qui s’offrent en eux.
Pour les organisateurs, il a été fait un constat que la création d’entreprises a pris son élan en RDC et que ces dernières années ont connu des séries de reformes dans le souci de rendre plus facile la création des entreprises.
« Depuis 2012, année de la création du Guichet unique de la création des entreprises (GUCE), le gouvernement s’est engagé à l’amélioration de son climat des affaires. C’est dans le cadre de ces efforts que la RDC a gagné une place dans le classement Doing Business 2020, signe notamment d’une volonté toujours présente d’accompagner les créateurs d’entreprises dans leurs projets », a-t-on souligné.
Quelques structures accompagnatrices des PME
Parmi des structures publiques, accompagnatrices des Petites et moyennes entreprises(PME) opérant en RDC, il a été relevé, entre autres, l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat congolais (ANADEC) , le Fond pour la promotion de l’Industrie (FPI) et l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI).
Des structures privées telles les incubateurs et les pépinières, des organismes financiers, comme la FINCA qui s’illustre dans l’encadrement des petits entrepreneurs, sans aucune réflexion profonde sur la pertinence ( la légitimité) de cette activité, ont été également évoquées à cette occasion.
Par ailleurs, le PCA de l’Institut précité, est revenu sur la journée des entreprises 2019, au cours de laquelle, la faculté de l’Economie et développement de l’Université catholique du Congo (UCC), avait décidé de réunir différents agents impliqués dans le financement des PME, en vue d’une réflexion sur les problèmes de financement auxquels fait face ce secteur en RDC.
« Il s’est cependant révélé que le financement est loin d’être le seul maillon faible du processus entrepreneurial. Les entrepreneurs, les jeunes en particuliers, s’étaient penchés alors pour la nécessité d’un accompagnement explicite dans la marche vers la création des entreprises, mieux dans le circuit de gestion des entreprises existantes », a-t-il noté.
Le rassemblement des étudiants dudit Institut a permis aux participants d’approfondir leurs connaissances, autour des propositions sur l’amélioration des actions d’accompagnement du processus de création et de gestion d’entreprises, au cours de deux ateliers distincts.
Parmi les défis, les participants ont retenu qu’il n’existe jusqu’à ce jour aucun texte légal au pays portant sur le métier de l’entrepreneuriat féminin, et sur le plan formel, il existe plus d’hommes que des femmes dans le secteur entrepreneurial.
ACP/KHM