Kinshasa, 10 décembre 2024(ACP).- La digitalisation des services du Portefeuille a été recommandée par la Banque mondiale en vue d’une gestion moins opaque et efficace lors de l’intervention de son directeur-pays par visioconférence aux Etats généraux du Portefeuille mardi à Kinshasa en République démocratique du Congo(RDC).
« Pour rendre puissantes les entreprises du Portefeuille, il faut réussir la gouvernance, digitaliser les services afin de permettre une gestion moins opaque et établir les contrats de performance, les mettre en œuvre et sanctionner les mandataires qui ne respectent pas la bonne gouvernance», a déclaré Albert Zeuphak, directeur-pays de la Banque mondiale.
Il a fait savoir que son institution est disposée à travailler avec la RDC, avant de recommander à chaque mandataire d’identifier son rôle afin d’enlever les barrières qui se dressent sur l’autoroute empêchant aux entreprises publiques d’évoluer.
De son côté, le professeur Kashimir Kolongele Eberande, qui intervenait sur le cadre juridique et institutionnel des entreprises publiques avant 2008, structure et limitation, a indiqué que le problème qui se pose dans les entreprises publiques est celui d’hommes que des textes.
Il a souligné que pour y remédier, il faut trouver des projets de textes des actes de délégation des pouvoirs au profit des directeurs généraux adjoints afin de réduire tant soit peu, le désordre qui caractérise la gouvernance au sein des entreprises du Portefeuille car, a-t-il dit, cette approche va tempérer les ardeurs des présidents du Conseil d’administration.
Intervenant sur la problématique de la gestion globale des établissements publics issus de la transformation des entreprises publiques, le professeur Roger Massamba a appelé à la mise en œuvre d’un traitement de crise de la gestion des entreprises publiques à la conception d’une politique de redressement, à l’institution d’un comité de suivi de toutes les recommandations assorties de ces assises et aussi l’application de celles antérieures.
Le professeur Massamba a, par ailleurs, déploré le fait que les dirigeants nommés ignorent toujours les dossiers précédents. « Tout ministre doit laisser de manière claire tous les dossiers pour permettre la prise en compte de ce qui a été initié », a-t-il relevé.
Des actions pour sanctionner tout détournement
Le ministre d’État en charge de la Justice et garde des sceaux a promis d’initier beaucoup d’actions dans les entreprises publiques, afin que tout détournement soit sévèrement sanctionné. « Nous ne saurons relever ces entreprises sans sanctionner les mauvais gestionnaires », a déclaré le ministre Constant Mutamba, lors de son intervention axée sur la sécurité juridique et judiciaire des entreprises du Portefeuille, gage de l’accroissement des investissements.
Le ministre de la Justice a, en outre, relevé le fait qu’il faut une conséquence positive sur la production des entreprises publiques, soulignant qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de saisies intempestives de biens des entreprises.
Les états généraux du Portefeuille ont été lancés lundi par le Président de la République Félix Tshisekedi afin de réfléchir sur les possibilités de rendre les entreprises publiques performantes et soutenir la croissance économique. ACP/