Kinshasa, 19 avril 2025 (ACP).- Le président de la Chambre des Mines de la République démocratique du Congo a exposé sur les quatre défis majeurs qui font obstacle à l’essor économique du pays en l’occurrence, les infrastructures énergétiques, du climat des affaires, les capacités institutionnelles et les partenariats public-privé, à l’occasion de l’Expo Béton 2025, selon le Magazine Guardia.
Le conseiller principal chez TFM a dressé un tableau sans complaisance des obstacles économiques en République démocratique du Congo, au cours d’une table ronde qui avait pour thème principal « les partenariats public-privé ».
Climat des affaires
S’agissant du climat des affaires, le président de la chambre des mines a mis un accent particulier sur la nécessité d’améliorer le climat d’affaire. Il a mis le doigt sur une question importante. Il s’agit de la complexité fiscale et l’instabilité juridique. « Les entreprises subissent des taxations multiples et des changements de règles sans préavis », a déploré Bin Nassor.
Il a illustré cet aspect en ces termes : « Un investisseur s’est vu réclamer un impôt foncier pour ses employés, alors que cette charge ne relevait pas de lui » Ainsi, pour y remédier, il propose trois pistes. C’est notamment la simplification des procédures, locales, une meilleure concertation entre État et secteur privé et une stabilité des lois pour rassurer les investisseurs.
Application des lois
Selon lui, si le climat des affaires pose problème, il en est de même de l’application des lois. « La RDC a de bonnes lois, mais leur application est faible », a regretté Bin Nassor. Ainsi, il pointe du doigt le manque de formation des fonctionnaires et la corruption. Voilà pourquoi, il a insisté sur la nécessité de former les agents publics pour une meilleure gouvernance. Il a également insisté sur la modernisation de l’administration en vue d’accélérer les procédures. Et surtout d’intensifier la lutte contre la corruption pour restaurer la confiance.
Le partenariat public-privé (PPP), une solution sous-exploitée
D’après lui, un autre point abordé par Kasongo bin Nassor est le renforcement des partenariat Public Privés. « Ces collaborations peuvent booster les infrastructures, mais elles nécessitent une vision claire et une planification à long terme », a-t-il expliqué. Il a par ailleurs critiqué le manque de cohérence des politiques publiques. Il par exemple fait référence à un projet de création d’une ville de Tenke Fungurume Mining. Ce dernier a été abandonné faute de soutien gouvernemental. « Sans une feuille de route précise, les partenariats échouent », a-t-il averti.
Le déficit énergétique, un frein majeur au développement
Un autre défi épinglé par Kasongo Bin Nassor est le manque criant d’infrastructures électriques en RDC. « Beaucoup de projets miniers et industriels ne peuvent se développer à cause des coupures fréquentes et du manque d’accès à l’énergie », a-t-il déclaré, pourtant, le pays dispose d’un potentiel hydroélectrique immense, avec le barrage d’Inga. Mais les retards dans sa modernisation bloquent la croissance. « Investir dans l’électricité n’est pas une option, c’est une urgence », a-t-il insisté.
Pour finir, bin Nassor a appelé à une meilleure inclusion du secteur privé dans les décisions économiques. « Les entreprises ne doivent pas être de simples spectatrices, mais des actrices de la réflexion », a-t-il martelé.
En somme, la RDC a un énorme potentiel. Mais des réformes structurelles sont indispensables pour attirer les investissements et créer de la croissance.
ACP/C.L