Kinshasa, 19 avril 2025 (ACP).- Le Comité national de mise en œuvre des sanctions financières ciblées (CONASAFIC) a été installé jeudi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, par le ministre des Finances, selon un communiqué du ministère consulté vendredi par l’ACP.
«Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a procédé jeudi au Centre financier de Kinshasa, à l’installation officielle du Comité national de mise en œuvre des sanctions financières ciblées (CONASAFIC)», a-t-on lu. Selon la source, cette structure, placée sous l’autorité directe du ministre des Finances, a pour mission de coordonner la mise en œuvre des sanctions financières ciblées, en particulier celles relatives à la lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Ces mesures, a précisé la source, incluent le gel des avoirs de personnes physiques ou morales désignées, ainsi que l’émission d’avis sur les demandes de dégel et les mesures restrictives associées.
Doudou Fwamba a souligné que la création du CONASAFIC témoigne de l’engagement ferme du gouvernement de la République, conformément à la vision du président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, à renforcer la lutte contre le terrorisme et ses mécanismes de financement.
Ce comité intervient dans un contexte sécuritaire national marqué par une recrudescence de l’activisme des groupes armés, alimentée notamment par l’agression avérée de la République du Rwanda.
Le CONASAFIC a donc pour objectif stratégique de priver ces groupes de toute source de financement, qu’elle soit financière, matérielle ou logistique.
Le ministre a également appelé à l’implication active de toutes les institutions de l’État dans l’accompagnement du comité, saluant à cet égard l’appui de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, dont l’autorisation a permis la mise en place de cette structure stratégique.
Le Secrétaire exécutif de la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF), agissant en qualité de Secrétaire permanent du CONASAFIC a, quant à lui, présenté les défis actuels auxquels le comité devra faire face, notamment, l’appropriation encore partielle des mécanismes de sanctions par certaines administrations; le besoin de sensibilisation accrue du secteur privé, notamment des institutions financières ;le manque de visibilité du comité; les limites en matière de détection des personnes et entités visées ;et la nécessité de renforcer les capacités institutionnelles par des formations continues et des outils d’évaluation adaptés.
ACP/C.L.