Kinshasa, 30 octobre 2024 (ACP).- La monnaie de la République démocratique du Congo (RDC), le franc congolais, a connu une dépréciation de 0,37% sur le marché officiel, en s’établissant à 2.848,65 CDF le dollar américain la semaine du 18 au 25 octobre contre 2.838,01CDF la semaine précédente, selon la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo consulté mercredi par l’ACP. «Au cours de la semaine sous examen, le marché des changes a été caractérisé par des légères fluctuations des taux de change sur les deux segments. A l’indicatif, le franc congolais s’est déprécié de 0,37 % de sa valeur, tandis qu’au parallèle, il s’est légèrement apprécié de 0,47 %», a-t-on lu. Selon cette note, le cours du franc congolais sur le marché parallèle s’est établi à 2.854,07 CDF au 25 octobre 2024 contre 2.867,50 CDF pour un dollar américain la semaine précédente, accusant ainsi une appréciation de 0,47 %. Toute chose restante égale par ailleurs, en cumul annuel, le franc congolais affiche une dépréciation de 5,93 % à l’indicatif et 5,87 % au parallèle pour l’ensemble de l’année 2023. La source a relevé que depuis le mois de mai, le taux de change fluctue dans le plateau de 2800 CDF le dollar américain. Par ailleurs, les réserves de changes ont atteint 6.081,02 millions USD au 24 octobre 2024, représentant 14 semaines d’importations des biens et services. La période sous examen a été caractérisée par une relative stabilité du taux de change sur les deux segments du marché, une consolidation du niveau des réserves internationales et une évolution haussière des produits de base essentiels à l’économie congolaise. Il sied de noter que la dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain a été provoquée par plusieurs facteurs, à savoir : une forte demande de dollars américains pour les besoins d’importations et de paiements à l’étranger; la rareté des devises étrangères sur le marché des changes, l’extraversion de l’économie congolaise et le déficit de l’appareil productif. La Banque centrale du Congo a, à cet effet, préconisé des solutions en vue d’attaquer les vraies causes, en procédant de la manière la plus judicieuse possible. Il s’agit, notamment, d’une meilleure coordination de la politique monétaire et budgétaire; de la nécessité d’un vrai programme d’assainissement budgétaire; de l’optimisation de la gestion de la trésorerie de l’État et de la diversification de l’économie. ACP/