Kinshasa, 23 octobre 2024 (ACP).- Le taux d’inflation s’est établi à 0,11% sur le marché des biens et services de la République démocratique du Congo (RDC) au cours de la 3ème semaine du mois d’octobre (11 au 18 octobre 2024) contre 0,13% la semaine précédente, accusant ainsi une légère baisse, selon un communiqué de la Banque centrale du Congo(BCC) consulté mercredi par l’ACP.
«Sur le marché des biens et services, l’inflation a connu une légère baisse au cours de la troisième semaine en s’établissant à 0.11% la semaine du 11 au 18 octobre contre 0,13%, la semaine précédente», a-t-on lu dans ce document.
Selon la source, l’inflation a été ressortie à 10,26% contre 18,67% à la période correspondante de 2023, en cumul annuel, justifiant ainsi l’évolution hebdomadaire de l’indice de prix à la consommation, qui est principalement attribuable à la croissance de l’indice de la fonction de consommation tels que logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles.
La Banque centrale du Congo a fait savoir que, ce ralentissement de l’inflation est reflété, notamment par l’évolution de l’indice de la fonction de consommation « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées ».
Cela serait tributaire de la baisse des prix à la pompe du litre de carburant observée au courant de la période sous revue, afin d’améliorer le pouvoir d’achat de la population, particulièrement la tranche la plus vulnérable.
La BCC a renseigné, par ailleurs, que les fonctions de consommation « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées », « Logement, eau, électricité, gaz, et autres combustibles » ont contribué à l’indice global à hauteur de 73,66 %.
Quant aux groupes « Biens et services divers », « Transports », « Restaurants et hôtels » et « Meubles, articles de ménage et entretien courant de la maison », leurs contributions à l’inflation globale ont représenté 25,40 %, alors que les autres postes ont renseigné des contributions quasi nulles. A cet effet, le taux d’inflation en glissement annuel a atteint 14,98% et, en annualisé, elle devrait s’établir à 12,85% à fin 2024.
S’agissant des prix, le rythme de désinflation observé depuis le second semestre 2022 a ralenti, en raison, notamment des niveaux élevés des prix des services, alors que ceux des biens continuent de baisser.
Néanmoins, l’inflation se rapproche progressivement des objectifs des banques centrales, conduisant ainsi ces dernières au changement de leur orientation monétaire via la baisse des taux d’intérêt directeurs. C’est le cas notamment du « Federal reserve bank» (Fed), de la Banque centrale européenne et de la Banque d’Angleterre.
La note attribue également cette inflation à l’intensification des tensions géopolitiques au Proche et Moyen-Orient ainsi que la persistance de la guerre en Ukraine, constituant le principal risque sur l’économie mondiale. Ces tensions sont de nature à perturber les chaînes d’approvisionnement et exacerber les pressions inflationnistes.
Eu égard à ces aléas, les priorités des autorités seraient, notamment d’envisager les reformes pour soutenir la productivité et la croissance à moyen terme ainsi que la reconstitution de l’espace budgétaire afin de rendre les pays plus résistants aux chocs futurs. ACP/