Kinshasa, 25 janvier 2023 (ACP).- L’inflation a ralenti au cours de la semaine du 13 au 20 janvier en se situant à 0,76% contre 1,35%, une semaine plus tôt, portant ainsi le cumul annuel à 2,30 %, a relevé un communiqué de la Banque centrale de la République démocratique du Congo (RDC) reçu mercredi à l’ACP.
« Au cours de la troisième semaine du mois de janvier 2023, l’inflation a ralenti après une forte accélération la semaine précédente. En effet, l’inflation hebdomadaire s’est située à 0,76% contre 1,35% une semaine plus tôt, portant le cumul annuel à 2,30% », a-t-on lu dans la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC). Cette note a rappelé que l’inflation projetée à fin décembre 2023 est de 8,3%.
Appréciation du Franc congolais sur le marché parallèle
Au cours de la semaine sous examen, le marché des changes est demeuré globalement stable sur le segment officiel, le franc congolais n’ayant enregistré qu’une très faible dépréciation de 0,01%, avec un taux situé à 2.028,82 CDF pour un dollar américain.
Sur le marché parallèle, les tensions observées précédemment se sont nettement atténuées. En effet, le taux de change parallèle vendeur s’est établi à 2.236,67 CDF pour un dollar américain, enregistrant une appréciation hebdomadaire de 2,68% contre une forte dépréciation de 4,6% la semaine précédente qui avait porté le taux à 2300FC le dollar américain.
L’évolution de la conjoncture économique en RDC
Par ailleurs, il s’est observé au niveau externe une évolution favorable de la conjoncture économique congolaise au cours de la semaine sous analyse liée à la bonne tenue des cours mondiaux des produits d’exportation à savoir le cuivre et cobalt, et au ralentissement de l’inflation dans certaines grandes économies.
En interne, l’évolution positive de la conjoncture est influencée par la bonne tenue des finances publiques, traduite par la mobilisation accrue des ressources intérieures ; le suivi rapproché de la liquidité bancaire, afin de limiter les tensions sur les principaux marchés ; la bonne coordination des actions des politiques budgétaire et monétaire.
Toutefois, l’économie congolaise reste suspendue aux risques externes liés à la hausse continue des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, aux incertitudes liées à l’escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine et à la persistance d’une forte inflation dans les grandes économies mondiales, partenaires commerciaux de la RDC.
Sur le plan interne, l’économie de la RDC reste suspendue à l’impact de l’inflation importée ; aux tensions sur le marché des changes, principalement au niveau du segment parallèle ; et à la situation sécuritaire ayant trait à la guerre dans l’Est du pays.
Ces risques, a souligné la source, nécessitent la coordination des actions des politiques budgétaire et monétaire ; la surveillance rapprochée des facteurs de liquidité bancaire et de l’évolution du marché des changes; la mise en œuvre des réformes structurelles et des projets d’investissements publics afin de préserver la stabilité actuelle du cadre macroéconomique. ACP/KHM