Kinshasa, 19 octobre 2023 (ACP).- Le cours du pétrole a enregistré une hausse de 4,2 %, la semaine allant du 6 au 13 octobre en se situant à 90,47 USD contre 84,54 USD la semaine précédente, a appris l’ACP jeudi de source bancaire.
« Le cours du pétrole a enregistré une hausse de 4,2% d’une semaine à l’autre ; se situant à 90,47 USD le baril », a indiqué la Banque centrale du Congo dans sa note de conjoncture économique.
Cette évolution, a-t-elle expliqué, est dû à l’intensification des tensions géopolitique, avec notamment la situation en Israël et dans la bande de Gaza. Le cours du cuivre, elle, a connu une légère hausse de 0,52 % pour s’établir à 7.994,65 USD. La tonne du cobalt s’est négociée à 34.939,29 USD, en augmentation hebdomadaire de 6,74 %.
Concernant l’once d’or, il s’est négocié à 1.879,70 USD, soit une hausse hebdomadaire de 2,82 %. Les cours du riz et du blé ont enregistré des hausses hebdomadaires respectives de 1,64 % et 0,96 %, se situant à 351,15 USD et 213,28 USD la tonne, tirés notamment par la montée du cours du pétrole.
A en croire la note, il s’est observé un recul de 8,25 % du volume des échanges entre la RDC et le reste du monde par rapport à la période correspondante de 2022. La Balance commerciale a affiché un excédent de 2.056,00 millions d’USD contre celui de 1.522,18 millions enregistré à fin août 2022.
« Rapproché au PIB, cet excédent représente 3,00 % contre 2,31 % en 2022. Cette évolution résulte d’une diminution plus prononcée des importations que celle des exportations d’une année à l’autre. En effet, alors que les exportations ont diminué de 6,6 %, les importations ont baissé de 10,0 % », a soutenu le document de la banque centrale.
Préservation de la stabilité macroéconomique
Par ailleurs, la note de conjoncture a relevé que dans un environnement où l’économie mondiale a fait preuve de résilience, les principales priorités politiques devraient être axées sur la préservation de la stabilité macroéconomique, la reconstitution des marges de manœuvre budgétaires ainsi que sur le renforcement de la coopération internationale.
« Au regard de la confiance des chefs d’entreprises quant aux perspectives à court terme, l’économie congolaise devrait demeurer résiliente au plan de la croissance en dépit d’un environnement international demeurant globalement difficile. Aussi, les mesures prises par le gouvernement et la Banque centrale ont eu globalement un effet favorable sur les prix intérieurs et doivent s’inscrire dans la durée », a révélé la source.
Selon le document, les dernières prévisions effectuées par les services du FMI renseignent une croissance de 6,2 % attendue en 2023 contre 6,8 % initialement prévue. Cette révision à la baisse des perspectives de croissance s’expliquerait par le recul des cours mondiaux des produits miniers exportés par la RDC. L’analyse sectorielle renseigne globalement que la croissance de l’activité économique resterait essentiellement impulsée par le secteur primaire, bien qu’en faible progression comparativement à 2022, suivie des secteurs tertiaire et secondaire.
La croissance de la valeur ajoutée du secteur primaire, a-t-elle avancé, passerait de 15,6 % en 2022 à 7,6 % en 2023. L’évolution de ce secteur, bien qu’en ralentissement par rapport à l’année précédente, serait consécutive aux activités de la branche « Extraction » qui augmenterait de 9,0 % contre 22,0 % une année plus tôt, avec une contribution à la croissance de 3,7 points. La branche « Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche » devrait, quant-à-elle, s’accroitre de 4,1 % contre 2,4 % l’année précédente.
Le secteur tertiaire, dont la contribution à la croissance se situerait à 1,6 point de pourcentage en 2023, enregistrerait une croissance de 4,4 % contre 3,3 %, grâce notamment à sa branche « Transports et Télécommunication » et « Commerce ». Les activités des sous-branches Transports et Télécommunication indiqueraient des augmentations respectives de 3,4 % et 7,6 %, venant de 2,7 % et 6,5 %.
Quant au commerce, la note affirme que sa valeur ajoutée afficherait une croissance de 3,5 % contre 2,7 % une année auparavant. Pour ce qui est du secteur secondaire, bien que classé au troisième rang au titre de contributeur à la croissance, il devrait enregistrer un bond. La croissance de sa valeur ajoutée s’établirait à 9,1 % contre 2,8 % en 2022, suite notamment à l’accélération de 23,2 % de la branche « Bâtiment et travaux publics » venant de 3,5 % en 2022. Sa contribution à la croissance passerait de 0,4 point à 1,3 point de pourcentage.
La mise en œuvre du PDL 145 T, l’organisation des 9ème jeux de la francophonie par le pays, la réhabilitation des voies et moyens de communication couplée à l’amélioration des revenus des ménages avec un effet positif sur la consommation, devrait propulser les activités de commerce, de restauration ainsi que des services bancaires. ACP/