Kinshasa, 06 juin 2025 (ACP).- Les différentes préoccupations majeures des opérateurs du secteur pétrolier ont été abordées jeudi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, lors d’un échange entre le ministre des Hydrocarbures et le patronat congolais, selon un communiqué consulté vendredi par l’ACP.
«Le bureau de la Commission nationale des Hydrocarbures de la Fédération des entreprises du Congo, conduit par son Président, Monsieur Ali Mamina, a été officiellement présenté le 5 juin 2025 au ministre Molendo Sakombi, lors d’une rencontre de travail axée autour des différentes préoccupations majeurs des opérateurs du secteur», a-t-on lu dans le communiqué de la Fédération des entreprises du Congo.
Selon la source, parmi les différentes préoccupations soulevées lors de cette rencontre, il y a le manque à gagner sur la vente des produits pétroliers, un élément clé pour la survie des entreprises, la vérité des prix et la régularisation des irrégularités.
La même source a également soulevé les réductions appliquées aux logisticiens dans le dernier arrêté interministériel (amputation de 30% et plafonnement du premium à 100 USD), impactant l’équilibre économique de la profession et la lutte contre la fraude dans les régions du Sud et de l’Est, un phénomène alarmant confirmé par les données de la DGDA.
Le suivi du processus recommandé
Par ailleurs, le communiqué renseigne que des recommandations opérationnelles ont été formulées à la Fédération des entreprises du Congo (FEC), à savoir l’implication renforcée au manque à gagner et à la mise en œuvre des arrêtés concernés.
Le président de la Commission a conclu en réaffirmant la disponibilité de la FEC à collaborer de manière proactive pour défendre les intérêts des opérateurs tout en contribuant à l’assainissement et à la modernisation du secteur.
Le ministre a pris acte de ces préoccupations, avant d’annoncer plusieurs mesures concrètes, à savoir la concertation interministérielle imminente (avec les ministères de l’Économie et des Finances) pour adresser les problématiques de manque à gagner et de réduction des marges; le déploiement du marquage moléculaire des produits pétroliers pour renforcer la traçabilité et le lancement de cellules électroniques pour renforcer le contrôle du secteur (phase pilote au Sud-Kivu).
Le ministre a également réaffirmé l’importance de maintenir un dialogue fluide et structuré entre la Commission et son ministère de tutelle, soulignant la volonté du gouvernement de construire un partenariat constructif et durable avec le secteur pétrolier privé.
ACP/ODM