Infrastructures: l’analyse géotechnique, l’un des critères dans la construction des routes durables (un expert)

Kinshasa, 27 juin 2025 (ACP).- L’analyse géotechnique a été retenue par un ingénieur géomètre, comme l’un des critères dans la construction des routes durables et de qualité en République démocratique du Congo, au cours d’un entretien vendredi avec l’ACP.

«L’analyse géotechnique est l’un des critères dans la construction des routes durables. Elle propose la structure de la chaussée durable et, lorsque ces études sont bien effectuées et qu’à l’exécution les normes sont respectées, le résultat attendu sera une route de qualité», a déclaré Jacques Shoko, ingénieur géomètre Topographe et expert immobilier AA.

Selon cet expert, beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte pour construire une route de qualité et durable à savoir, l’étude du trafic, les études sur l’impact environnemental, le dimensionnement par rapport aux éléments reçus. L’analyse géotechnique, a-t-il souligné, donne une idée sur le type de matériaux auxquels recourir.

Quand construire une route en béton et en bitume ?

La construction d’une route ‘est liée à deux facteurs suivants, notamment la structure géotechnique du terrain ou de la plateforme.

Cela est aussi lié aux facteurs économiques et à l’étude du sol. Pour arriver à faire le choix du bitume, les résultats du sol peuvent amener à avoir une chaussée rigide ou une chaussée souple. On considère l’offre la plus avantageuse. Tout comme le bitume ou le béton, si le coût est dans le bon, on ne peut qu’exécuter, a fait savoir Jacques Shoko.

En ce qui concerne le choix de la nature de la chaussée à construire, l’ingénieur Jacques Shoko, s’est référé à l’actuel président de la République qui, du fait d’être surnommé «Fatshi Béton» voudrait que toutes les routes soient construites en béton armé. Ce slogan est en train de s’enraciner jusqu’au niveau des institutions. Les ministres des finances et celui des Travaux publics et infrastructures en font toujours une référence lorsqu’ils disent : « sur instruction du Président de la République etc.».

Dans un pays tropical comme le nôtre, a fait savoir M. Shoko, «nous devons rester économique sur la gestion, je nous proposerai de construire des routes en asphalte en respectant des épaisseurs recommandés, car les chaussée en asphalte sont économiques et résistantes», a-t-il dit.

«Le Congo a un problème d’entretien, on peut nous construire des autoroutes de marque et, s’il n’y a pas d’entretien ça va se dégrader dans un moindre du temps. Tout ce que Dieu a créé s’entretient à combien plus forte raison l’œuvre humaine, les routes. Elles doivent être entretenue et il faut placer des panneaux de signalisation, parfois nos routes sont muettes, elles ne parlent pas en horizontal tout comme en verticalité», a indiqué cet expert géomètre, soulignant que le manque de respect de ces normes est aussi parmi les causes des accidents.

«Après chaque 500 mètres, une route doit parler ce qui n’est pas le cas», a-t-il fait remarquer.

Du côté des ouvrages d’assainissement, il a indiqué que les caniveaux bien construits en matériaux durables sont transformés en décharge par les riverains de la route. Et l’ennemi numéro un de la chaussée, c’est l’eau.

«Aujourd’hui comme on peut le remarquer, nos routes n’ont plus une durée de vie consistante, c’est parce que, nous avons un problème de gestion et d’entretien. Lorsque les égouts sont bouchés, l’eau stagne sur la chaussée, et va commencer à se dégrader, avec l’apparition des nids de poules», a-t-il dit.

Et d’ajouter, «s’il n’y a pas entretien, cela va se développer jusqu’à couper la route. C’est un grand problème. On doit inviter les autorités concernées à veiller à cela. Comme pour le boulevard, la norme dit qu’après chaque 7 ans, on doit faire l’entretien, c’est parmi les choses que l’État congolais doit prendre en compte».

Il a recommandé à l’Etat congolais de veiller à ce que les études soient prises au sérieux. L’état doit être rigoureux dans les choix des entrepreneurs. Selon lui, il faut considérer les études faites, les approuvées, les mettre en œuvre. On ne doit pas présenter une étude et à l’exécution on fait autre chose. Aux constructeurs, il les a invités à avoir l’amour de la patrie.

ACP/ODM

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