Kinshasa, 10 sept. 2023 (ACP).- Les usagers de la route nationale 39, allant de Kolwezi au territoire de Kasaji, au Lualaba en RD Congo, ont plaidé pour que le gouvernement intègre la modernisation de ce tronçon dans les projets prioritaires des infrastructures, au cours d’un entretien samedi avec l’ACP.
« Le gouvernement doit songer à l’intégration de la modernisation de la route nationale 39, allant de Kolwezi au territoire de Kasaji dans les projets prioritaires. Nous avons besoin d’une route asphaltée aux conditions modernes car son état de délabrement avancé actuel rend difficile le trafic. Il nous faut deux jours pour arriver à Sandoa », a déclaré Jean Kayumba, conducteur de bus transportant une délégation venue de Kinshasa.
Le trafic est encore plus difficile pendant la saison pluvieuse où une bonne partie de la route devient boueuse et parsemée des bourbiers, a affirmé un habitant du territoire de Mutshatsha, à 300 Km de Kolwezi.
Interrogé à ce sujet, l’administrateur du territoire de Sandoa, a fait savoir que, cette partie de trajet inconditionnel pour atteindre les cinq territoires de cette province, nécessite une modernisation urgente par le gouvernement central, en vue de soulager la population.
« La partie allant de Kasaji à Sandoa vers d’autres territoires appelée route provinciale, connaît actuellement une légère transformation fondée sur le bitumage de la chaussée en vue de faciliter le trafic », a-t-il souligné.
Longue d’environ 600 Km, cette RN 39 est fréquentée pour les échanges économiques entre la RDC et l’Angola, grâce à sa connexion avec les territoires de Lubudi, Sandoa, Dilololo et Kapanga, avant d’atteindre la ville de Tshikapa dans la province du Kasai.
Cette route est à peine asphaltée à la sortie de Kolwezi et en majeure partie sablonneuse, accidentée, et non éclairée, hormis dans les territoires de Mutshatsha et de Kasaji où des panneaux solaires la longent à l’arrivée.
Interdire l’agriculture sur brulis sur la RN 39
Par ailleurs, ces usagers ont décrié la pratique de l’agriculture sur brulis et la déforestation qui sont régulières dans la quasi-totalité des villages longeant la RN 39, voire même sur la route provinciale, invitant ainsi les autorités étatiques à les interdire. Ils ont estimé que ces activités, qui détruisent l’écosystème constituent une menace silencieuse de l’économie da cette partie du pays.
» Ces villageois qui les pratiquent pour fabriquer de la braise à vendre afin de survivre ignorent qu’ils parviendront, à la longue, à une pénurie qui va les obliger à quitter les milieux. Et les arbres fruitiers, les bêtes sauvages et autres ressources naturelles risquent de disparaitre à cause de ces activités », a déclaré Josias Kumbe, un habitant de Sandoa.
» Le gouvernement devrait prendre des mesures qui s’imposent pour interdire cette pratique qui occasionne la perte de carbone, insécurise la plante et toute la biodiversité. Une campagne de conscientisation de la population suivie des sanctions s’avère nécessaire pour combattre ces phénomènes. », a quant à lui suggéré, Moise Mbaya, un des voyageurs, expert en écologie. ACP/