Infrastructures: un nouveau support d’acquisition des données numérique expliqué aux ingénieurs congolais

Kinshasa, 4 Août 2023 (ACP).- Un nouveau support d’acquisition des données numérique (Lidar aérien) a été expliqué aux ingénieurs de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT), à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), lors d’une matinée organisée par cette agence, a appris l’ACP vendredi de l’ACGT.

« Nous avons organisé une matinée pour présenter le nouveau support d’acquisition numérique dénommé Lidar aérien qui est une technologie laser qui mesure la distance entre deux points ou deux objets », a fait savoir l’Ir. Bob Bolemi, responsable en charge de la collecte des données au sein de la section en géomatique à l’ACGT.

Selon  l’ingénieur Bolemi, Lidar tire son origine de l’anglais « Light détection And Ranging » qui est une technologie laser qui mesure la distance entre deux points ou deux objets. Il est appliqué dans la réalisation des relevés topographiques et maritimes ou océaniques. Il peut aussi être utilisé dans le domaine de cartographie des corridors et d’études d’infrastructures comme l’aménagement de territoire, le transport, les pipelines, les inventaires des réseaux et autres.

Cette technologie, a-t-il ajouté, s’applique aussi dans les études environnementales, des carrières et mines, l’hydrologie et les barrages à risques naturels comme les plans de prévention du risque d’inondation.

« Le Lidar fonctionne grâce au télémètre qui envoie un faisceau lumineux qui doit être interrompu par un objet mais aussi par la distance qui est calculée grâce à l’impulsion du rayon lumineux qui est ensuite reflété vers le capteur. Le temps parcouru par l’impulsion pour atteindre l’objet déterminera la distance réelle », a expliqué l’ingénieur.

En effet, pour atteindre une telle précision, les systèmes Lidar sont associés au système de géolocalisation par satellite GPS et à une unité de mesure inertielle. En termes d’acquisition des données Lidar, le capteur émet des impulsions des lumières infrarouges très rapides en direction du sol avec un système de balayage grâce à un miroir oscillant qui permet de couvrir l’espace survolé selon un angle donné. 

Cependant, il est important de comprendre qu’en vol, le système recueille une quantité de points des objets balayés et les stocks dans un format numérique.

Les plateformes Lidar peuvent également comprendre d’autres capteurs de type photographique, multi spectral ou hyper-spectral qui permet une acquisition simultanée des données d’imagerie.

Pour réaliser des données topographiques, il faut au préalable, disposer d’un drone avec capteur Lidar, d’un GPS pour placer le point de contrôle au sol (GCP) et avoir un plan de vol bien défini.

Les avantages des données Lidar

Par ailleurs, les données du Lidar présentent des avantages comme en photogrammétrie.  Elles se collectent le jour comme la nuit ; elles ne dépendent pas de l’angle du soleil ni de la capacité du laser à pénétrer le couvert.

Hormis ces avantages, les données Lidar ont aussi des inconvénients consistant à n’enregistrer les données que dans de bonnes conditions c’est-à-dire sans pluie, sans fumée, et sans brouillard.

Pour plus des performances, la plateforme doit être en dessous des nuages, car elle est coûteuse et nécessite un ordinateur très performant.

Il convient de noter que le Lidar est l’un des outils à la pointe de la technologie qui, dans le domaine d’étude, constitue un capital incontournable pour une collecte optimale de données des grandes envergures.

L’Agence congolaise de grands travaux a acquis cet outil  depuis un temps. Le Lidar et son utilisation est la prochaine étape à franchir. Il est recommandé, à cet effet, une formation aux agents appelés à manipuler l’équipement et traiter les données collectées sur le terrain. Le Directeur général de l’ACGT, M. Nico Nzau Nzau a au cours de cette rencontre, encouragé tous les cadres et agents à apprendre et à partager les connaissances. ACP/KHM

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