Kinshasa, 17 juin 2025 (ACP).- Un ingénieur routier a indiqué mardi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo lors de d’un entretien avec l’ACP qu’en ingénierie routière , une épaisseur typique comprend 20 à 30 cm selon le trafic prévu.
« En ingénierie routière, la couche de base est un support structurel principal de la chaussée, son épaisseur typique comprend 20 à 30 cm selon le trafic prévu», a déclaré Fiston Tambwe Kalonji, ingénier routier.
En RDC, plusieurs routes nationales, provinciales ou urbaines sont construites sans respecter la stratification minimale. Une analyse technique révèle les défaillances notamment de l’absence de couches inférieures (fondation et base), posant l’enrobé directement sur un sol peu compacté, a-t-il dit.
Pour l’Ir. Tambwe, cette manière de faire pose problème, la durée de vie est ainsi fortement réduite au lieu de 10-15 ans, certaines routes se dégradent après 1 à 2 saisons pluvieuses.
A l’en croire, la conception d’une chaussée routière repose sur une stratification structurée qui répartit les charges, résiste aux intempéries, et limite les déformations. Cet expert en ingénierie routière a indiqué qu’il y a présence des matériaux inappropriés ou non conformes notamment latérite mal sélectionnée, sable de rivière non calibré, gravier non concassé. Le Compactage est insuffisant ; les densités mesurées bien en dessous de 95 %, induisant ainsi une perte de portance, a –t-il fait savoir.
S’agissant du sous-dimensionnement structurel, il n’y a aucune adaptation aux catégories de trafic (ex. : trafic lourd = classe T3 ou T4 selon SETRA/LCPC), a soutenu Fiston Tambwe. Il y a l’absence de drainage : pas de fossés latéraux, pas de couche drainante, donc infiltration d’eau = dégradation accélérée. Si ces normes ne sont pas respectées, la durée de vie de la chaussée est fortement réduite, au lieu de 10-15 ans, certaines routes se dégradent après 1 à 2 saisons pluvieuses, a-t-il conclu.
ACP/