Bunia, 23 mai 2024 (ACP).- Les prix des produits de première nécessité sont en hausse sur le marché de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri dans le Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a constaté mercredi, l’ACP.
« Les opérateurs économiques qui importent des marchandises de l’Ouganda, augmentent les prix des produits de première nécessité pour compenser leurs dépenses et générer des revenus, étant donné que les différents obstacles rencontrés sur le chemin causent de pertes énormes», a expliqué François Kasereka Sivitshomwa, président urbain de la Fédération nationale des petites et moyennes entreprises du Congo (FENAPEC).
Il a attribué plusieurs facteurs à cette hausse des prix des produits de première nécessité, tels que l’augmentation des tarifs douaniers pour les produits en provenance de l’Ouganda, le délabrement de la route nationale n° 27 et la situation sécuritaire qui serait volatile sur cet axe routier, ainsi que la tracasserie de certains hommes en uniformes incontrôlés et des agents véreux de l’État. Le prix d’un sac de riz de 25 kg passe de 21 à 23 USD, tout au plus 25 USD, tandis qu’un bidon d’huile végétale est maintenant vendu à 28 USD au lieu de 26 USD comme auparavant. Un carton de savon bleu se vend à 19 USD au lieu de 16,5 USD, une boîte de sucré de bocal de petits et grands formats à 10 000 FC et 14 000 FC respectivement au lieu de 8 000 FC et 12 000 FC, 10 kg de haricots passe de 20 000 FC à 22 000 FC, même 23 000 FC selon les différentes catégories.
Les prix d’autres produits sont réduits à la baisse tels que le sac de sucre qui revient à 48 USD au lieu de 55 USD ; un bassin de cossette de manioc qui conserve son prix initial de 10 000 FC. Les produits de première nécessité et autres produits champêtres tels que les tomates, les pommes de terre, les oignons, l’aie et d’autres produits proviennent des pays de l’Est de la RDC, notamment l’Ouganda et le Kenya.
Cela est dû à l’insécurité qui prévaut dans plusieurs régions de la province de l’Ituri, ce qui empêche les cultivateurs d’exercer leurs activités en toute tranquillité, en raison des groupes armés réfractaire au processus de paix qui est la coopérative pour le développement du Congo (CODECO). ACP/