Bunia, 09 juin 2022 (ACP).- Le nombre de vaches abattues à l’abattoir industriel de Bunia est passé de vingt-cinq (25) bêtes par jour, la moyenne en 2018 et à neuf(9) en 2022.
D’après les responsables de cet abattoir, cette contreperformance fait suite à deux(2) principaux facteurs à savoir ; l’insécurité suite à l’activisme de forces négatives qui obligent les éleveurs de se déplacer avec leurs bêtes vers d’autres provinces du pays, notamment le Haut-Uélé et la floraison de sites d’abattage illicite paradoxalement officialisés.
Pourtant ces sites illicites d’abattage présentent un danger pour la santé de consommateurs de la viande du fait que les activités s’y déroulent dans les conditions hygiéniques déplorables.
Dans le but de permettre au chef-lieu de l’Ituri de renouer avec son ancienne appellation de »Bunia viande », le gouvernement de la République, à travers les forces de sécurité et de défense, est encouragé dans son combat acharné contre les groupes armés locaux et étrangers pour le rétablissement de la paix, mais aussi la réhabilitation de l’abattoir industriel de Bunia qui ne reste que de nom parce que la quasi-totalité de ses matériels sont devenus vétustes et d’autres ont été vandalisés pendant la période de conflit inter ethnique entre 1999 et 2003.
Aux autorités locales de prendre les mesures idoines pour la fermeture de sites d’abattage illicite disséminés à travers les quartiers de trois(3) communes de Bunia dans le but, d’une part de préserver la santé de leurs administrés, et de l’autre de permettre à l’abattoir industriel de Bunia de remplir ses deux(2) principales missions à savoir rendre le service d’abattage aux usagers dans les bonnes conditions et de livrer les viandes bien traitées conformément aux normes hygiéniques.
Cet abattoir qui était jadis l’un des fleurons en Afrique, a été classé dans une certaine époque deuxième en Afrique après celui de Douala au Cameroun, avec une production mensuelle de la viande bovine d’au moins 8 tonnes.
Lors d’une interview à la presse, Joseph Ndiya Amsini, ministre provincial honoraire de l’Elevage, déclarait en octobre 2018 qu’au moins 5.000.000 USD étaient nécessaires pour les travaux de la réhabilitation du présent abattoir construit depuis 1958. ACP/Zng/RNL/TKM/MNI/SGB/NIG/MOP