Bunia, 26 août 2021 (ACP).- Le coordonnateur exécutif de l’ONG des Droits-humains, Justice Plus Xavier Maky a révélé que la province de l’Ituri ne dispose que de six(6) sites miniers qualifiés « verts », dont l’or est certifié et vendu sur le marché international, contrairement à la majorité des sites disséminés à travers cette jeune province, lors de l’ouverture des travaux de la table ronde sur gouvernance minière.
Il a expliqué que cette activité se veut un cadre d’échange entre les acteurs étatiques, ceux de la société civile et les opérateurs économiques afin de permettre à ceux-ci de faire des propositions au gouvernement congolais pour voir dans quelle mesure au regard du statut(bleu) de normes régionales de certification comment l’or de l’Ituri pourrait être exporté et consommé sur le plan international.
Lorsqu’il est consommé sur le plan international, a signifié le magistrat Xavier Maky, logiquement il y aura des redevances minières qui vont permettre aux chefferies, à la province de l’Ituri en général d’avoir des moyens susceptibles de monter des projets de développement pour les Entités territoriales décentralisées (ETD).
A l’issue de cette table ronde, a-t-il déclaré, les recommandations de la base vont sortir afin que la commission qui travaille sur la domestication du mécanisme régional de certification par rapport aux mines bleu puissent également alimenter les travaux au niveau national.
Il a conclu qu’ « il faudrait que les mines de l’Ituri contribuent à la paix et au développement de l’Ituri ».
Pour sa part, le chef de division provinciale des Mines, Shabani Kimariki a émis le vœu de voir au cours de ces assises les maux qui gangrènent son secteur notamment ; l’insécurité, manque de traçabilité de minerais, non-respect de mécanisme de la Conférence internationale de région de grands lacs (CIRGL) soient examinés sans complaisance.
Il a estimé que la crise sécuritaire qui déchire l’Ituri est profitable aux exploitants illégaux des minerais avec des manques à gagner pour le trésor public et provincial, avant de plaider pour la formalisation de ce secteur où d’une part on observe les artisanaux exploités dans les périmètres couverts par les titres et de l’autre certaines sociétés d’exploitation minières tardent à borner leurs périmètres.
Ces assises de trois (3) jours s’inscrivent dans le cadre du projet » Pinerais pour la paix et l’éducation » financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), souligne-t-on. ACP/ZNG/NKV/MI