Kinshasa, 21 juin 2023 (ACP).- Un appel au respect des ouvrages de génie civil en construction dans la commune de Ngiri-Ngiri à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été lancé mercredi, par un ingénieur de l’entreprise Safrimex SARL.
« J’invite les habitants de cette commune au respect des ouvrages d’assainissement et de la chaussée en construction mais aussi au respect des caniveaux, car ceux-ci ne sont pas des décharges. J’invite aussi ces derniers à éviter de remplir ces ouvrages d’immondices plutôt que de les assainir », a dit l’ingénieur chef de chantier Crispin Belengeli de l’entreprise Safrimex SARL.
Cet appel concerne tous les ouvrages de génie civil et particulièrement ceux d’assainissement sur le tronçon compris entre les avenues Assossa et Libération à Kinshasa.
En effet, cette route en construction s’étend sur 1,85 km partant de l’Avenue Assossa jusqu’à l’avenue Libération (ex-24 novembre) dans la commune de Ngiri-Ngiri, en passant par les avenues Birmanie et Saio.
Démarrés en novembre 2022 sous la supervision de la division provinciale de Kinshasa, ces travaux avaient une durée de 12 mois calendaires. Cependant, ils ont connu une interruption de 4 mois suite à la catastrophe qui a frappé la route nationale no 1(RN1) au niveau de Matadi Kibala ainsi que la délocalisation des câbles de moyenne tension au niveau du croisement avec l’avenue Birmanie, a indiqué l’Ir Crispin.
« Nous saluons l’implication du gouvernement qui a motivé la délocalisation de ses câbles nous laissant poursuivre les travaux », a-t-il ajouté.
Concernant la chaussée, a poursuit l’Ir Belengeli, le tronçon Assossa-Birmanie connait seulement la construction des ouvrages d’assainissement tandis qu’au niveau de la chaussée rien n’est encore fait. De Birmanie jusqu’à Saio, la société Safrimex a commencé la fouille de la plate-forme en vue de la construction de différentes couches de la chaussée.
Ce week-end la couche de fondation sera rechargée pour préparer l’asphalte sur une chaussée en toit (deux pentes de part et d’autres), a soutenu l’ingénieur.
Il a relevé, par ailleurs, que de Saio jusqu’à la Libération est prévue une expropriation de 2 m d’un des côtés de la route pour faciliter le dégagement de l’emprise, bordures et caniveaux. Devant cette difficulté, une alternative est trouvée du côté droit de la route ce, pour contourner un bâtiment scolaire. Dudit côté droit, il y a un caniveau existant construit par l’Union européenne vers les années 2000 qui sera reprofilé pour rendre la pente régulière.
Réaction de la population et recommandations à la Police
La sexagénaire, habitante de Ngiri-Ngiri, Mme Marie Kizeba, s’est dite heureuse de voir l’avenue Ngiri-Ngiri attirer l’attention des autorités pour sa construction.
« Nous sommes contentes pour le changement de l’image de notre avenue qui vient d’être valorisée, et nous suggérons à la police d’être stricte aussitôt la chaussée asphaltée, d’éviter les garages de fortune qui sont à la base de l’insalubrité du fait qu’ils donnent l’occasion aux inciviques de jeter des immondices. C’est pour la première fois depuis que nous habitions ici, il y a de cela 55 ans », a-t-elle déclaré.
La construction de cette avenue (Ngiri-Ngiri) se fait simultanément avec l’avenue Birmanie pour résoudre les problèmes des embouteillages de ce coin de la ville mais aussi de faciliter la fluidité du trafic. ACP/KKP