Kinshasa, 21 décembre 2023 (ACP).- Un faible engouement d’acheteurs est observé sur le marché à quelques jours des festivités de fin d’année dans la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a-t-on constaté jeudi, lors d’une descente dans les différents lieux de négoces.
« Malgré la circulation de la population, l’engouement quant à l’achat des articles est assez faible, à quelques jours des fêtes de fin d’année.», a déclaré Mme Nathalie Ntumba, vendeuse au marché central de Kinshasa.
Par rapport aux années antérieures, a-t-elle dit, vers fin novembre déjà et surtout au début de la deuxième quinzaine du mois de décembre, certains parents prennent des précautions pour anticiper leurs approvisionnements évitant ainsi d’être étouffés par la présence massive d’acheteurs qui occasionne souvent la hausse des prix des biens de consommation de première nécessité su le marché.
« Mes stocks de vêtements ne se vendent presque pas, pourtant nous sommes à quelques jours des festivités de Nouvel an, les clients qui se présentent ne demandent que le prix des articles sans pourtant acheter », a ajouté Mme Ntumba.
Au marché Laurent Désiré Kabila, communément appelé « Bitabe ou marché de La Liberté » dans la commune de Masina, Est de Kinshasa, des vendeurs approchés ont relevé les mêmes observations.
Les élections parmi les causes du non engouement
Pour M. Toumy Kalonji, un parent approché par l’ACP, ce faible engouement se justifie notamment par une faible circulation de la monnaie, la campagne électorale et la tenue des scrutins, ainsi que le retard dans le paiement des agents de l’Etat.
« Nous n’avons pas suffisamment d’argent pour nous approvisionner et acheter de nouveaux vêtements à nos enfants. Si le gouvernement pouvait penser à une prime salariale, cela nous permettrait de mieux préparer la nativité et la fête de la saint sylvestre en famille », a-t-il dit.
Dans certains marchés de la capitale de la RDC , on a constaté que les couloirs des magasins généralement plein du monde sont presque vides contrairement aux années précédentes. C’est le cas notamment, aux abords du « marché central » dans la commune de la Gombe, du marché de « l’UPN » dans celle de Ngaliema, du Rond-point Ngaba dans la municipalité du même nom, le marché Gambela dans la commune de Kasa-Vubu et ailleurs où les parents se bousculent d’habitude à pareils moments, accompagnés de leurs enfants pour se procurer des divers articles, l’ambiance des fêtes n’y est pas encore.
Hausse de prix du transport en commun
Par ailleurs, c’est dans le secteur de transport en commun qu’il s’observe une hausse des prix de la part des conducteurs véreux qui s’illustrent notamment par la pratique dite « Demi terrain » consistant à sectionner le trajet normal. Les usagers en paient les frais surtout aux heures de pointe.
« De Kintambo magasin au Rond-point Mandela sur le boulevard du 30 juin dans la commune de Gombe, les clients qui payait 500 FC sont obligés de débourser 1.000 FC, du marché central vers le terminus dénommé « UPN », le prix est passé à 3.000FC au lieu de 2.000 FC, du quartier 1 dans la commune de N’djili, à l’arrêt SONAS le long du boulevard du 30 juin, la course est passée de 1.500 FC à 2.500 FC, voire 3.000FC par taxi-bus vers la commune de Lemba et à 5.000 FC par taxi », a fait savoir Mme Rossi Kaki , fonctionnaire au centre-ville de Kinshasa.
ACP/C.L.