Kinshasa : la mise en œuvre du Plan de directeur des transports urbains évoquée

Kinshasa, 13 juin 20225 (ACP).- La mise en œuvre du Plan directeur des transports de Kinshasa (PTDK) en République démocratique du Congo pour faciliter les déplacements des citoyens et  stimuler l’économie locale a été évoquée par un expert au cours d’un entretien vendredi avec l’ACP.

«La mise en œuvre du Plan directeur des transports de Kinshasa facilitera les déplacements des citoyens pour stimuler l’économie locale. Ce plan, dont je suis le concepteur, est le fruit d’un travail rigoureux mené avec l’appui de la JICA, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (Jica)», a déclaré sous le sceau d’anonymat un professeur d’économie de l’Université de Kinshasa. 

A l’en croire, le PDTK est un instrument stratégique de planification des transports urbains de Kinshasa,  conçu à partir de diagnostics précis et de projections démographiques. Cet instrument, selon lui, propose une vision intégrée du transport dans la capitale à l’horizon 2040. 

«Ce plan ne se contente pas d’identifier les problèmes, il propose des solutions concrètes : systèmes de bus rapides (BRT), inter modalité entre routes, rails et fleuves, aménagements de voirie, gestion du trafic, politiques tarifaires, et surtout une gouvernance cohérente du transport urbain», a -t-il dit tout en précisant que  depuis son élaboration, le PDTK dort dans les tiroirs. 

Il n’a jamais été véritablement mis en œuvre et pendant ce temps, Kinshasa continue à croître 17 millions d’habitants, bientôt 25 millions sans direction ni coordination. Pour ce dernier, ne pas appliquer le PDTK, c’est laisser Kinshasa s’enfoncer. 

«Aujourd’hui, le coût du désordre est exorbitant : économique : des pertes massives de temps et d’argent pour les entreprises et les ménages. Environnemental : une pollution de l’air dramatique, amplifiée par la vétusté du parc automobile. Social : un accès inégal aux services, avec les périphéries complètement enclavées. Psychologique: une fatigue chronique, un stress collectif, une perte de confiance dans la capacité de l’État à organiser le quotidien», a-t-il précisé.

Chaque jour, des milliers d’heures de productivité sont perdues, des ambulances piégées dans le trafic, des travailleurs et des élèves épuisés avant même d’arriver à destination.     

ACP/ODM

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