Kinshasa : la permaculture, une solution durable pour nourrir les villes (un agronome)


Kinshasa, 16 août 2024 (ACP).- La permaculture, une méthode utilisée par les agriculteurs sans tenir compte de saison de chaque aliment, est une solution durable pour nourrir des villes, a soutenu jeudi, lors d’un entretien, un spécialiste en agronomie à Kinshasa en République démocratique Congo.

«La permaculture est une solution durable pour nourrir les villes. Si chaque Agriculteur a un espace égal à un terrain de football, pour pratiquer la permaculture, il sera capable de nourrir au moins 15 ménages et contribuerais à la lutte contre la malnutrition en RDC», a déclaré Roger Kizungu, professeur  en Agronomie à l’Université de Kinshasa. Il a indiqué, que cette pratique utilisée par les Agriculteurs sans tenir compte de saison de chaque aliment, est  un système de culture intégrée et évolutive s’inspirant des écosystèmes naturels en prenant soins de la terre, de l’humain et de partage équitable des ressource sans tenir compte de la saison ou période des légumes ou des fruits.

M. Kizungu a fait savoir que l’agriculture moderne cause la perte de la biodiversité et, l’effet de cultiver un seul article peut-être à la base d’une création de désert, la perte de matière organique du sol, causant la perturbation de phosphore, d’azote pendant des années.  L’alternative est d’abandonner cette façon de faire et d’effectuer le démembrement de grands champs pour distribuer aux petits producteurs.

«Dans d’autres pays comme les États-Unis, ils ont déjà commencé avec la permaculture, aujourd’hui les champs ne dépasse pas plus de deux hectares, ils nous ont emballé dans leur ancienne façon de faire les champs pour que nous puissions acheter les machines qu’il n’utilise plus», a-i-t-il ajouté. Il a souligné que, l’alternative à ce problème, est de diversifier l’agro-économique, d’améliorer les interactions biologiques, améliorer les recyclages de la biomasse, garantir les zones favorables à la croissance de plantes, minimiser toutes les pertes de radiation solaire, de l’air et de l’eau à travers une bonne gestion de micro pluie. Créé en 1910, la permaculture est une alternative pour notre culture.  

«Une culture permanente nous permet d’être à mesure de manger la nourriture dont nous avons besoin, quand nous en avons envie. L’inspiration vient de la théorie agroécologique et  a été mis en place en 2005 en RDC. Elle fonctionne sur base d’éthiques, c’est à dire prendre soins du sol, de la terre en générale, de l’humain et aussi limiter la consommation pour ne pas tomber dans l’obésité.  La permaculture tient compte de l’autosuffisance alimentaire avant de penser à nourrir les voisins et faire le business», a expliqué Kizungu.

Il est conseillé de tenir compte du temps de faire la culture, sans se faire souffrir, d’après les normes du ministère de Développement rural, il est interdit de faire les champs sous le soleil donc pas après 11h 30, sauf s’il y n’a pas du soleil et reprendre les après-midi à partir de 16h. Faire les champs est une activité physique, pas une façon de s’infliger la souffrance. 

«La permaculture active le caractère social, une envie de partager avec les voisins les récoltes. Elle est la bonne façon de répondre à la demande de nos ménages sans se soucier des saisons, mais aussi sans utiliser les pesticides mais en appliquant la polyculture», a-t-il conseillé. ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet