Kinshasa, 03 novembre 2023 (ACP).– Le « projet de développement de la chaîne de valeur du manioc » a été lancé, jeudi à Kinshasa, en vue de répondre aux défis liés à la sécurité alimentaire en République démocratique du Congo, au cours d’une journée de réflexion organisée par l’Institut international d’agriculture tropicale.
« L’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) s’engage à contribuer au développement de la chaîne de valeur du manioc par la mise à l’échelle des technologies et innovations agricoles nécessaires », a déclaré Zoumana Bamba, directeur régional de l’Institut international d’agriculture tropicale(IITA) et représentant-pays en RDC.
Et d’ajouter : « Le système agricole congolais doit se moderniser pour répondre aux défis agricoles, commerciaux et économiques actuels ».
Financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) à 5,5 millions USD en 4 ans, Zoumana Bamba a relevé que le projet va renforcer les capacités des exploitants agricoles, des Petites et moyennes entreprises dans la production de la farine de manioc et fera intervenir l’Office congolais de contrôle(OCC) pour la mise en place des normes.
Pour le ministre de l’Agriculture, José Mpanda, le manioc est au centre des efforts du gouvernement pour développer le secteur agro-industriel et élargir la base économique pour contribuer à l’atteinte des objectifs de développement du gouvernement.
Il a salué la vision du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, consistant en : « la revanche du sol sur le sous-sol ». Cette vision, a-t-il signalé, fait l’objet de l’Agenda de la transformation agricole (ATA-RDC) exécuté par le ministère de l’Agriculture avec l’assistance technique de l’IITA et de l’Institut africain de leadership agricole(AALI).
« Que chaque paysan puisse profiter de l’expertise qui sera mise en place », a-t-il souhaité, faisant allusion aux travaux de recherche entrepris par l’IITA, l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomique(INERA) et le Service national de semences(SENASEM) qui mettra des semences de base à la disposition des producteurs.
Les défis de la chaîne de valeur du manioc en RDC
Quant à M. John Dunlop, directeur à l’USAID, la chaîne de valeur du manioc en RDC n’a pas encore atteint son plein potentiel.
« Les questions liées à la sécurité alimentaire sont de grands défis pour le pays et pour l’USAID », a-t-il fait savoir, soulignant que la culture du manioc est essentielle pour la population et notamment pour la croissance économique de la RDC.
Ce projet a-t-il indiqué sera mis en œuvre en étroite collaboration avec les institutions nationales de recherche, les organisations des agriculteurs et le secteur privé.
Principale culture à grande potentialité d’industrialisation, M. Dunlop a noté que pour en tirer tout le bénéfice dans l’avenir, il est profitable d’améliorer sa chaine de valeur en renforçant les capacités des acteurs impliqués et en rationnalisant son exploitation pour créer des richesses.
Outre l’alimentation, le manioc est une culture polyvalente, et ses dérivés sont utilisés dans différents secteurs parmi lesquels figurent la confiserie, le textile, l’industrie pharmaceutique et l’élevage.
ACP/