Kinshasa : l’Institut national du bâtiment rassure son accompagnement au développement durable

Kinshasa, 1er  mai 2025(ACP)- L’accompagnement des ingénieurs de l’Institut national du bâtiment et des travaux publics (INBTP,) au développement durable de la République démocratique du Congo a été au centre de débat mercredi lors de la clôture d’une conférence scientifique sur les constructions souterraines à Kinshasa, a appris l’ACP jeudi de source universitaire.

« L’INBTP pense qu’il doit accompagner  la RDC dans le cadre du développement durable. Je pense qu’aujourd’hui, nous avons compris à l’issue de cette conférence que les constructions souterraines  sont considérées comme gage de décongestion de la circulation et de sécurité des piétons dans la ville de Kinshasa », a déclaré le professeur Cédrick Tshibangu, Directeur général de l’INBTP.

Selon lui, «il y a certaines vérités qui ont été révélées  ici que nous ignorons. Aujourd’hui, j’ai l’impression que  les étudiants, en génie civil, ont des sujets à aborder dans les recherches ».

A cet effet, il a salué cette conférence organisée du 29 au 30 avril 2025  par l’INBTP et l’Université polytechnique de Madrid ( Espagne) dans le cadre des missions assignées à l’université dans la formation de l’élite, la recherche des solutions à apporter aux problèmes de la société.

Les ingénieurs de l’INBTP ont échangé des expériences sur différentes thématiques avec le professeur Luis venu de l’Université polytechnique de Madrid l et des chefs d’entreprises de constructions ainsi que d’autres professeurs d’universités.

Ces thématiques ont porté sur les bases techniques pour les constructions souterraines (mécanique des sols et géotechniques) ; les caractéristiques géologiques de la ville de Kinshasa ; les défis et opportunités pour les constructions souterraines ; le compact d’une ligne de Métro sur la mobilité des personnes et biens à Kinshasa : intégration du projet dans le Plan directeur des transports urbains de la ville de Kinshasa.

Il s’est agi également des subtilités géotechniques dans la construction d’un métro, expérience dans la construction du Métro de Madrid ; la construction des passages souterrains pour la sécurité des piétons et l’aménagement des locaux commerciaux ainsi que les normes urbanistiques pour la conception d’un Métro, offre de METROKIN.

Les participants ont, par ailleurs,  relevé notamment la nécessité de créer un cadre de collaboration entre les entreprises de construction et l’INBTP ainsi que de mobilier des ressources, la mise sur pied d’un fonds d’entretien routier couvrant tout le réseau routier.

Il s’agit également de la création à Kinshasa et dans les provinces des pôles et sous pôles prenant en charge la circulation routière, la faisabilité et la disponibilité des études à exécuter dès qu’on a les moyens financiers, la permanence de l’électricité, faire accompagner les routes de Kinshasa et d’autres provinces par la signalisation routière à tous les sens.

Ainsi, chaque projet de route doit être accompagné par le projet de signalisation. Car les routes doivent parler et non rester muettes tout dans le respect des normes urbanistiques.

Les participants se sont imprégnés du projet de modernisation du réseau ferroviaire urbain de Kinshasa, de la nécessité de formation des ingénieurs ferroviaires en RDC et la liste contre l’insécurité routière.

Cependant, il a été aussi déploré, le manque de politique d’urbanisation, les occupations anarchiques  et l’insécurité routière.

Le partenariat  salué

Le professeur Cédrick Tshibangu a, dans son intervention, salué le partenariat entre l’INBTP et l’Université polytechnique de Madrid sur la formation des ingénieurs, précisant qu’il s’inscrit  dans la dynamique de constitution d’un « Observatoire national des infrastructures » ainsi que la création d’un « Think tank » permanent devant être animé par l’INBTP afin d’accompagner les décideurs dans la réflexion stratégique et la mise en œuvre de solutions concrètes et durables.

La directeur général a rappelé à l’ouverture de ces assises que Kinshasa, notre grande métropole compte environ de 15 millions d’habitants et s’étend sur presque 10 000 km² mais de manière très inégale.

En effet, 90% des Kinois se concentrent sur à peine 20% du territoire, majoritairement dans un rayon de 30 km autour du centre-ville. Cette hyper – concentration urbaine génère d’énormes défis de logement, de mobilité, et d’accès aux infrastructures.

La situation du réseau routier est particulièrement préoccupante étant donné que sur 3.621 km de routes recensées, seules 251 km sont sous la gestion de l’Office des routes   (OR) et 3.370 km sous la responsabilité de l’Office des voiries et de drainage (OVD), avec moins de 20% en bon état d’exploitation.

La ville est desservie essentiellement par  quelques neuf (9) grands axes : « Boulevard du 30 juin Lumumba, route by Pass, avenue Kasa-Vubu, route de l’Amitié Congo-Japon ex Poids lourds , route de Matadi , avenue 24 novembre, entre autres. Ces axes supportent quotidiennement le gros du trafic, avec pour conséquence des embouteillages chroniques, une usure prématurée des infrastructures existantes. 

Le ministre délégué de l’Urbanisme et habitat et politique de la ville et l’Ambassadrice d’Espagne en RDC avaient pris part à l’ouverture de ces assises. ACP/C.L.

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