Kinshasa, 07 juin 2025 (ACP).- Cinquante (50) participants, dont 30% des femmes et des jeunes, ont pris part du 3 au 6 juin à Kinshasa, en République démocratique du Congo, à une session de renforcement de capacités sur l’agro-écologie afin de mener un plaidoyer pour son intégration dans des politiques agricoles, a appris samedi l’ACP de source universitaire.
« On peut retenir que l’agro- écologie est aujourd’hui une alternative pour une agriculture durable. Voilà pourquoi nous avons renforcé les capacités des acteurs de la société civile agricole et les leaders communautaires pour qu’ils puissent mieux comprendre l’agro- écologie et qu’ils arrivent à mener un plaidoyer pour son intégration dans des politiques agricoles », a déclaré Bonaventure Lele Nyami, professeur à l’Université de Kinshasa (Unikin).
« D’ abord, nous avons formé une équipe de concertation pour pouvoir aligner des actions dans le cadre de la stratégie nationale de plaidoyer et identifier dans les politiques actuelles si l’agro- écologie est prise en compte » , a-t-il ajouté.
Le professeur Lélé a également fait savoir que s’il y a un vide juridique par rapport à certains textes, les acteurs de la société civile auront à proposer des textes pour la prise en compte de l’agro- écologie en RDC.
Pour arriver à la revanche du sol sur le sous-sol tel que souhaité par le Président Tshisekedi, a-t-il relevé, l’agro- écologie porte des réponses à toutes les questions liées au sol et à la biodiversité.
Le sol congolais dégradé pour une agriculture durable
De son côté, M. Sylvain Ntumba, du Comité national pour la promotion de l’agriculture familiale (CNPAF), a fait remarquer que le sol congolais est dégradé.
« Nous ne pouvons atteindre les défis de la revanche du sol sur le sous- sol que si notre sol est enrichi et mieux entretenu », a- t- il fait remarquer, justifiant des nouvelles politiques agricoles à faire valoir pour que l’agro- écologie puisse sauvegarder les sols congolais et améliorer la production agricole.
M. Ntumba a rappelé que si les acteurs de la société civile et les leaders communautaires sont formés et informés, ils peuvent mener des plaidoyers et influencer les politiques dans notre pays.
Besoin de former les femmes dans l’agro- écologie
Par ailleurs, Mme Isabelle Monga, présidente du Réseau national des associations des femmes rurales de la RDC (Renafer), a exprimé le besoin de former ses membres dans l’agro- écologie, au vue de l’impact du changement climatique dans les activités agricoles.
« Avec ce renforcement des capacités, ça peut amener les producteurs agricoles, les femmes en particulier, à intégrer l’agro- écologie dans leurs activités. C’est une solution pour la conservation de la terre qui brûle avec le réchauffement climatique », a-t-elle signalé précisant qu’avec cette alternative les productrices pourront faire face au changement climatique et avoir de bons rendements dans l’agriculture. ACP/UKB