Kinshasa, 31 juillet 2023(ACP).-L’agriculture familiale durable, viable et intégrée, dans un contexte de très forte pression sur les terres et les ressources naturelles, a été mise en place par le Bureau diocèse de développement (BDD), au Kongo Central, en République démocratique du Congo, a appris l’ACP de cette structure.
« Au sein du territoire de Madimba, dans la province du Kongo Central, notre partenaire le Bureau diocèse de développement (BDD) évoluant au sein de la Coordination Caritas développement santé (CCDS) a mis en place des activités d’appui aux ménages ruraux à travers les Comités de développement villageois (CODEV). Ces activités se sont penchées sur la mise en évidence de modalités d’agriculture familiale durable, viable et intégrée, dans un contexte de très forte pression sur les terres et les ressources naturelles », a déclaré Ernest Muanda, membre des CODEV, en séjour à Kinshasa.
Il a fait savoir que l’objectif de ce projet d’appui aux agriculteurs familiaux est de contribuer au développement et à la co-construction des modèles agricoles durables et viables, adaptés aux contextes et systèmes de contraintes spécifiques des paysans. Ceux-ci permettront à la fois d’améliorer les conditions de production et leurs rendements tout en préservant et restaurant les services environnementaux nécessaires à la résilience des productions et au développement local.
A cet effet, les interventions des CODEV visent le soutien aux activités gérées par les femmes ainsi que l’éducation professionnelle des jeunes.
Comme partout en RDC, a poursuivi M Muanda, la gestion durable des terres est menacée par un ensemble de facteurs sociologiques, économiques et environnementaux qui s’articulent aux pratiques agricoles.
A l’en croire, il s’agit de la croissance démographique et les problèmes liés à la superposition du droit coutumier « ayant droit » d’administrer traditionnellement l’octroi et l’usage des terres qui s’est accru du fait de la proximité avec la ville et ses hommes d’affaires.
Au côté du droit coutumier, s’est ajouté les pratiques agricultures « culture de manioc sur brulis » qui sont à la fois de moins en moins productives, ne permettant pas non plus une génération des terres déjà fortement déforestées et surexploitées. « La faible disponibilité des facteurs de production principaux terres, le capital et la main d’œuvre, pousse cependant, les paysans à privilégier ces systèmes de culture et fertilisation notamment les cendres de l’écobuage », a laissé entendre M Muanda.
Modalités de productions basées sur la valorisation
A l’en croire, il existe des modalités de productions basées sur la valorisation des processus naturels, notamment, l’agriculture de conservation, la gestion intégrée de la fertilité des sols, l’utilisation d’intrants naturels et locaux, les associations diverses y compris l’agroforesterie, qui peuvent à la fois conduire à des impacts directs sur les revenus paysans et renforcer la durabilité des agroécosystèmes.
Cet ensemble de pratiques, a-t-il dit, représente un changement important au sein des systèmes de production, dont les déterminants et les impacts sont ancrés de façon multidimensionnelle au sein des terroirs.
Pour contribuer à cette problématique complexe et lever les freins à la transition agro-écologie, les projets doivent prendre en compte les contextes spécifiques des parties prenantes et proposer les solutions techniques qui s’intègrent dans les systèmes de contraintes. ACP/KHM/ODM