La contribution des projets miniers et des hydrocarbures jugée faible au développement local

Kinshasa, 14 août 2024 (ACP).- La contribution des projets miniers, et des hydrocarbures et forestiers a été jugée faible dans les entités locales d’opération des projets, a relevé un programme d’une organisation au cours d’une conférence de presse tenue mercredi à Kinshasa en République démocratique du Congo.

« Lors d’une étude menée dans cinq provinces de la RDC, à savoir Lualaba, Kongo Central, Haut-Katanga, Tshopo et Tanganyika, a révélé plusieurs problèmes qui impactent négativement ces communautés, notamment une faible contribution des projets miniers, des hydrocarbures et forestière », a déclaré M. Jean-Pierre Mukendi, membre de la communauté Musonoie , à Lualaba, et étudiant à « L’école du fleuve Congo ». « En dépit de la production en 2023, ces provinces n’ont produit que  2.8 millions des tonnes de cuivre ,140.000 tonnes de cobalt et 8.030.000 barils de pétrole », a-t-il ajouté. 

Selon Jean-Pierre Mukendi, le fait que le sol et l’air étaient pollués, et cela a un impact négatif sur les revenus locaux et les maintient davantage dans la pauvreté. «  Ceux qui dépendent de la pêche ou de l’agriculture leurs productions ont considérablement diminué suite à la pollution et cela fait en sorte que les poissons soient moins nombreux et plus petits dans leurs cours d’eau ». Et d’ajouter que les cultures pourrissent lorsqu’elles sont arrosées avec de l’eau polluée par des activités extractives. Cette pollution a  également des impacts négatifs à la santé publique et spécifiquement celle des femmes et des enfants. 

L’étudiant Mukendi a fait savoir que ses maladies sont liées à la peau,  notamment des démangeaisons, des boutons, des éruptions cutanées et des taches blanches sur la peau après un contact pollué. Et également l’accès inexistant des communautés locales aux services sociaux de base, à savoir l’eau potable, l’électricité, les soins de santé, l’alimentation et l’éducation.

Par ailleurs, M. Jacques Kabulo, chargé de transparence au sein de l’ONG Afrewatch  a fait savoir que c’est depuis 2013 que cette ONG et Earth Rights international (ERI) développent un programme dénommé « École du fleuve Congo » (EFC) qui accompagne et renforce les capacités des communautés impactées par les projets miniers en RDC.

M. Kabulo a rappelé qu’Afrewatch et ERI ont réalisé conjointement la première session de formation de « l’Ecole du fleuve Congo » du 25 août au 05 septembre 2023 à Lubumbashi, à l’intention des leaders communautaires.  La deuxième session en cours, a-t-il dit, se tient à Kinshasa du 05 au 15 août 2024 avec les mêmes participants pour une formation axée sur le plaidoyer et la mobilisation des communautés locales.

M. Nathan Nkulu , membre de la communauté Musonoie a recommandé au gouvernement de mettre en place une lois fonte qui pourra aider à avoir une exploitation responsable pour garder l’environnement saine. ACP/

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