Kinshasa, 16 octobre 2022 (ACP).- La mécanisation de l’agriculture par l’octroi des tracteurs constitue un des facteurs pour l’autonomisation de la femme rurale, a indiqué la ministre du Genre, famille et enfant, Gisèle Ndaya Luseba, dans son plaidoyer à l’occasion du lancement samedi de la quinzaine de la femme rurale au Centre national de vulgarisation agricole situé dans la commune de Kimbanseke.
La ministre Gisèle Ndaya a relevé également que cette autonomisation passe par l’octroi des terres à la femme rurale par les autorités traditionnelles pour l’exploitation agricole et l’inclusion de la gente féminine dans les instances de prise des décisions, parmi les conditions pour atteindre ledit objectif.
Elle a salué, toutefois, les avancées déjà enregistrées dans la transformation des produits agricoles pour lutter contre l’importation et émis le vœu de voir les coopératives et association des femmes se convertir en entrepreneures.
« Je vais mener un plaidoyer auprès des décideurs, des parlementaires ainsi que d’autres organismes internationaux du secteur pour répondre aux différentes doléances me présentées par Mme Isabelle Monga, présidente du Réseau national des femmes rurales (RENAFER) étant donné que cette structure est appelée à nourrir les familles, les communautés ainsi que toute la République à partir de leurs produits récoltés et vendus à travers les marchés », a dit la ministre Ndaya.
L’IITA renouvelle son attention particulière à la femme rurale
Auparavant, M. Félix Karume, le chargé des opérations et représentant du Directeur régional pour l’Afrique central de l’Institut international d’Agriculture internationale (IITA), Zoumana Bamba, a indiqué que cette institution de recherche accorde une importance particulière et un appui aux femmes et filles dans l’amélioration de leurs conditions de travail. Il a affirmé avoir mis à la disposition des ménages agricoles des techniques adaptées pour sa participation à la production agricole en milieu rural et péri-urbain.
Le Réseau national des femmes rurales (RENAFER), a-t-il dit, bénéficiera de l’accompagnement de ce programme afin de contribuer à l’amélioration des conditions des vies de cette catégorie des personnes et apporter la vision de l’agriculture comme secteur d’opportunité d’affaires.
Prenant la parole, Mme. Arlène Agneroh, chargée de Programme d’autonomisation économique des femmes à l’ONU-Femmes, a exhorté les femmes rurales à exercer leur métier avec professionnalisme, en vue de contribuer efficacement au développement de la RD Congo.
Le coordonnateur de la structure dénommée « Kolia Kongo » chargée de l’encadrement des femmes rurales, Richard Beya Ilunga a déploré l’absence de financement des projets des femmes rurales.
La journée internationale de femme rurale est instituée le 15 octobre de chaque année pour relever le travail décent dans les zones rurales et urbaines. C’est une occasion pour l’Assemblée générale des Nations Unies d’inviter les Etats membres à collaborer avec les femmes rurales et de reconnaitre le rôle essentiel des femmes.
Ce soutien vise à constituer un levier de développement extrêmement puissant, signale-t-on.
ACP/CL/GGK