Kinshasa, 2 mai 2023 (ACP)-.Le tronçon routier Miti-Bunyakiri sur la route nationale no3 reliant le groupement de Miti dans le territoire de Kabare et Bunyakiri dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo est actuellement en état de délabrement avancé, a constaté mardi l’ACP. « Les usagers se plaignent de l’impraticabilité de cette route. Pourtant elle est d’une importance capitale pour les échanges commerciaux entre le Sud et le Nord-Kivu, créant ainsi un manque à gagner pour l’économie locale », a déclaré un usager qui n’a pas décliné son identité à l’ACP.
Narration « C’est un véritable bourbier ce tronçon de la nationale numéro 3 au Sud-Kivu. Cette route qui relie Bukavu à Bunyakiri dans le territoire de Kalehe est très délabrée. C’est un véritable calvaire pour les automobilistes. Même les motos, pourtant très souple, ont du mal à passer », a rencheri Gabriel Bitamenya, un motocycliste qui précise que cet état de la route a duré plusieurs années.
Outre le délabrement de la route, les usagers ont affirmé être confrontés aux pannes répétées de leurs engins liés à l’état de la route qui empêchant le ravitaillement des centres de consommations en produits de première nécessité. « Bukavu -Bunyakiri, une distance de 86 kilomètres qui devait être faite en 2 heures, est devenue une éternité pour beaucoup. Parfois il faut jusqu’à 5 heures par motos et trois à 7 jours pour les gros véhicules pour relier ces deux entités. On est obligé de se lever très tôt pour arriver à la mi-journée par moto », a souligné un autre usager.
L’intérêt de la route
La route Bukavu- Bunyakiri a une importance socioéconomique pour les provinces du Nord et Sud Kivu. C’est une route d’intérêt économique et de desserte agricole majeur au Sud-Kivu. Il y a une dizaine d’années, la coupure de cette route était à la base de hausse du prix des denrées alimentaires dans la ville de Bukavu. Face à son l’état de délabrement actuel, certains usagers se disent prêts à se lancer dans les travaux de réhabilitation pour interpeler l’autorité provinciale quant à ce. « Que les autorités civiles et militaires, et tous les autres, nous rassemblent, pour que nous, les civils et les militaires, puissions voir comment réhabiliter la route et nous permettre de vaguer à nos occupations », a dit au passage un autre usager.
En février dernier, le gouverneur Théo Ngwabidge avait lancé les travaux de réhabilitation d’une partie de cette route. Sur financement du FONER, 45 kilomètres devaient être reconstruits. Les 45 autres devaient attendre un prochain financement, a-t-on rappelé. ACP/