La pandémie de la covid-19 a exacerbé les inégalités entre les sexes et la violence sexuelle et basée sur le genre, selon Christian Mwando

Kinshasa, 11 juillet 2021 (ACP).- Le ministre d’Etat en charge du Plan, Christian Mwando Nsimba Kabulo a, dans son message à la nation dimanche, à l’occasion de la célébration de la 34ème édition de la Journée mondiale de la population, indiqué que la pandémie de COVID-19 a exacerbé les inégalités entre les sexes et la violence sexuelle et basée sur le genre, avec une incidence accrue de ces violences dans les zones et période de confinement.

Placée sous le thème : «Les droits et les choix sont la réponse : en cas d’augmentation ou de diminution des naissances en ce moment de la pandémie de la covid-19, influencer sur les taux de fécondité ne peut se faire qu’en accordant la priorité à la santé et aux droits en matière de reproduction pour tous», le ministre d’Etat en charge du Plan a indiqué que  le choix de ce thème est dicté par le fait que la pandémie actuelle de la COVID-19 a révélé les faiblesses dans les systèmes de santé à travers le monde et a mis en évidence des graves lacunes et défis dans le système d’informations et dans la fourniture des services de santé de reproduction.

Depuis deux décennies, a souligné Christian Mwando, la République démocratique du Congo (RDC), fait face aux vulnérabilités et défis majeurs suivants en matière de population à savoir, la forte fécondité au niveau national avec un taux moyen de 6,2 enfants par femme, classant ainsi la RDC parmi les cinq pays au monde à forte croissance démographique ; la précocité de cette fécondité au niveau des adolescents avec un taux de 109 pour 1000, due en partie aux mariages d’enfants et à l’accès limité aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité ; une mortalité maternelle toujours très élevée ; la prédominance des violences sexuelles et basée sur le genre avec environ 64% des femmes ayant subi au moins une fois des violences de la part d’un partenaire intime ou non intime.

Pour le ministre d’Etat en charge du Plan, cette situation s’est encore aggravée pendant cette période de la covid-19, ainsi que l’absence des données fiables pour la planification du développement dont, le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) remonte à 1984. Ce qui rend, selon lui, encore difficile l’amélioration des connaissances sur le profil sociodémographiques du pays. «Ainsi donc, la RDC a connu une baisse sensible de sa croissance économique et une détérioration profonde de ses équilibres macroéconomiques durant l’année 2020 et reste à ce jour dans une situation précaire. «Cette situation de vulnérabilité, couplée à une démographie galopante n’a pas été contrebalancée par une croissance économique inclusive, créatrice d’emploi et de revenu. Il est donc urgent de changer la donne et d’agir», a-t-il suggéré.

Il a rappelé que la célébration de la Journée mondiale de la Population revêt un intérêt particulier pour la RDC qui fait face à ces défis majeurs soulignés ci-haut. D’où, c’est une bonne occasion pour sensibiliser la communauté nationale et internationale, en rappelant l’engagement du Président de la République, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et du gouvernement sur les considérations stratégiques.

La gratuité de l’enseignement, l’une des considérations stratégiques en RDC

Christian Mwando Nsimba Kabulo a souligné que la mise en œuvre du programme d’enseignement primaire gratuit, s’aligne sur la feuille de route de l’Union africaine (UA), relative à la réalisation du dividende démographique dont la RDC est signataire. Cette politique, a-t-il dit, a permis de réinsérer plus de 2.000.000 (deux millions) d’enfant dans le milieu scolaire. Cette dynamique doit se pérenniser conformément à la constitution de la RDC et à la réalisation de l’Objectif de développement durable (ODD) 4, lié à l’éducation pour tous.

En ce qui concerne le droit à la santé, considéré comme l’un des droits fondamentaux de l’Homme, le gouvernement de la RDC a développé le plan stratégique national pour la couverture Santé universelle, et a mis en place le conseil national pour la couverture Santé universelle comme cadre de concertation, d’orientation et de suivi de tous les services ayant un objet avec cette couverture Santé universelle. Cette politique devrait permettre de réduire sensiblement la mortalité de la population, en particulier celles des femmes et des enfants.

Pour ce qui est de la lutte contre la pauvreté et la faim, le ministre d’Etat en charge du Plan, a affirmé qu’avec  un rythme de croissance annuel moyen de la population de 3,3 %, les efforts du gouvernement pour lutter efficacement contre la pauvreté et éradiquer la faim à l’horizon 2030, peuvent être hypothéqués. A cet effet, le gouvernement de la République s’est engagé à mettre en œuvre le programme présidentiel de lutte contre la faim et la réduction de la pauvreté, aussi le lancement par le Président de la République de la campagne nationale pour la tolérance zéro contre la violence sexuelle et basée sur le genre, y compris les questions de prévention contre les abus sexuels, marque l’engagement du pays a éradiqué ce fléau qui ôte la dignité humaine aux femmes et jeunes filles victimes.

Christian Mwando a terminé par d’exprimer à tous les partenaires techniques et financiers, et plus particulièrement au Fonds des nations unies pour la population  (UNFPA) la gratitude gouvernement, pour l’appui constant dans la prise en compte des besoins des femmes et des jeunes, afin d’atteindre les ODD à l’Horizon 2030, d’où,  il est indispensable de renforcer mutuellement notre engagement collectif pour la protection et le respect des droits pour tous. ACP/CL/Fmb

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