Kinshasa, 24 avril 2021 (ACP).- La République démocratique du Congo a rejoint jeudi, 45 autres pays africains et parties prenantes des télécommunications pour lancer la première série des recommandations du spectre de l’Union Africaine de cette organisation, indique un document de l’Union africaine de télécommunication reçu samedi à l’ACP.
Selon ce document, cette intégration consiste à se concentrer sur la transformation de l’Afrique en une économie de la connaissance par le développement des technologies qui stimulent la connectivité et l’innovation.
« En Afrique aujourd’hui, une quantité limitée de spectre est allouée à l’industrie mobile ainsi qu’à d’autres secteurs de communication, pour faciliter la transmission de signaux sans fil. Les recommandations de spectre lancées soulignent l’importance d’attribuer le spectre radioélectrique dans les pays d’Afrique de manière opportune, prévisible et rentable, afin de soutenir la fourniture de services de technologies de l’information et de la communication (TIC) abordables et de haute qualité et de stimuler les initiatives technologiques intelligentes », précise le document.
La source relève que les recommandations établissent également l’idée que les licences devraient être technologiquement neutres et permettre des innovations de service.
Les nouvelles recommandations en matière de spectre encouragent en outre les pays africains à permettre le partage du spectre en donnant aux titulaires de licences, le droit de partager volontairement leur spectre par divers moyens tels que les accords commerciaux et d’itinérance nationale. De plus, les pays africains, par le biais des recommandations, sont instamment priés d’adopter une approche d’octroi de licences visant à promouvoir la bonne combinaison de spectre de bande radio basse, moyenne et élevée. Cette approche vise à garantir l’accès aux fournisseurs de services de communication en quantités et types de spectre permettant le développement d’une variété de cas d’utilisation.
De l’importance des recommandations
Le secrétaire général de l’UAT, M. John Omo, a réitéré l’importance des recommandations, soulignant que leur lancement est un effort conjoint visant à accélérer le déploiement des technologies basées sur les TIC pour le développement des économies numériques en Afrique.
A cet effet, les sentiments de M. John Omo ont été partagés par le ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Mme Libom Li Likeng née Mendomo Awoumvele Minette, qui a présidé la cérémonie de lancement. Cet homme d’Etat a affirmé que les nouvelles mesures incitaient la croissance continue des pays africains pour le haut débit mobile.
« Les recommandations arrivent à un moment où l’Afrique cherche à exploiter l’innovation tirée par les TIC, avec une augmentation rapide de l’utilisation de la technologie et des smart phones », a-t-il soutenu. Il a fait observer que le rapport Ericsson sur la mobilité de novembre 2020 prévoit que d’ici 2026, les abonnements au haut débit mobile en Afrique subsaharienne augmenteront jusqu’à 76%.
« Il est important pour la croissance et la durabilité de l’Afrique de favoriser l’agilité et l’innovation à partir des infrastructures TIC de nouvelle génération.», a déclaré Fadi Pharaon, Président d’Ericsson Middle East Africa. Il a poursuivi en réaffirmant l’importance des stratégies de gestion du spectre soulignées dans les recommandations, affirmant qu’elles pouvaient être considérées comme des opportunités pour accélérer la numérisation de l’Afrique et mettre en place #AfricaInMotion.
« Après le lancement des recommandations, ATU travaillera avec les pays et toutes les parties prenantes à travers le continent pour soutenir le processus de mise en œuvre. L’objectif est que les pays africains libèrent le spectre recommandé et le délivrent en licence aux opérateurs nationaux de télécommunications de manière rentable », affirme la source. Celui-ci permettrait aux fournisseurs de services clients (CSP) de répondre aux demandes des besoins de communication croissants et de les préparer à fournir de nouvelles technologies telles que la 5G, qui cherchent à révolutionner les industries et les entreprises. Les cadres harmonisés et alignés au niveau mondial, tels qu’envisagés par ATU et Ericsson, aideront les pays africains dans les activités de gestion du spectre qui accéléreront le déploiement rentable des TIC. ACP/KJI