Kinshasa, 18 novembre 2022 (ACP).- Dans l’optique de rendre les produits congolais plus compétitifs sur le marché africain voire international, la Commission nationale de normalisation, avec l’appui du ministère de l’Industrie, a mis en place un répertoire des normes, fruit du travail abattu dans le but de sécuriser la population congolaise contre la mauvaise consommation des produits et des services.
« Ces normes ont fait l’objet de validation par le gouvernement au niveau du Conseil des ministres, avant leur adoption au Parlement et leur publication au journal officiel», apprend-on du ministère de l’Industrie. La source ajoute qu’un appel est lancé pour l’utilisation de ces normes dans tous processus de production et leur vulgarisation à travers tout le territoire de la République démocratique du Congo (RDC).
ISO 26000, par exemple, est une norme de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) qui célèbre la Journée mondiale de la qualité chaque année le 11 novembre. Ce texte établit les lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale des entreprises et plus généralement des organisations, c’est-à-dire qu’il définit la manière dont les organisations peuvent et doivent contribuer au développement durable.
En effet, sans norme internationale commune, établie et reconnue, il ne peut pas y avoir d’échange quel que soit le domaine des Technologies de l’information et de la communication (TIC) ou le vaste domaine non-électronique (l’alimentaire, les services, l’énergie, les transports,…).
Pour ce qui est des TIC, des informations produites par les logiciels ou des réseaux informatiques, les normes sont à la base des interconnexions et des échanges, et de l’interopérabilité. C’est ce qui figure entre autres dans les textes diffusés pour sensibiliser la population mondiale.
Encore faut-il que ces normes soient des normes ouvertes, en moyen sûr et puissant, illustré par le réseau mondial Internet, dont les standards s’imposent aujourd’hui.
L’Association des consommateurs des produits vivriers (ASCOVI) et la Fédération régionale des associations des consommateurs de l’Afrique Centrale (FRACAC) lancent pour ce faire un a cri d’alarme aux entreprises congolaises en particulier, et en Afrique centrale en général, de se familiariser avec ces normes en vue de mieux protéger des intérêts socio- économiques des consommateurs.
Selon M. Patrice Musoko Mbuyi, expert et président de l’ASCOVI, depuis plusieurs années d’expériences en matière de promotion des droits des consommateurs, la normalisation est devenue une activité propre à établir, face à des problèmes réels dont les potentiels, les dispositions appellent à un usage commun et répété visant à l’obtention du degré optimal d’ordre dans contexte donné.
Cette activité consiste à formuler, à diffuser et à mettre en application les normes d’autant plus qu’elles contribuent à l’amélioration du niveau de vie de la population par la production en série des biens et des services à des prix raisonnables. Elle met l’accent sur la rationalisation des produits et des services, l’interchangeabilité par la capacité du fabricant à produire en masse des éléments et des pièces qui sont suffisamment identiques en taille, forme et en performances.
Ici, la protection du consommateur et la conquête du marché, ajoutant l’amélioration des revenus à l’exportation et de la productivité grâce à la gestion de la qualité.
Dans cette optique, les normes assurent la protection de la santé et celle de l’environnement sans oublier qu’elles facilitent la communication et l’échange entre les parties intéressées dans divers domaines de la technique et de la science.
D’après le président Musoko, le consommateur veut une certaine forme de garantie pour les biens qu’il achète, il désire qu’ils soient d’une qualité adéquate, consistante et constante.
La confiance accordée aux produits portant la marque de certification, témoigne le fait que la normalisation et la certification sont des instruments pour le développement industriel et économique.
Le respect des normes internationales permettent aux produits de la RDC d’être compétitifs au niveau de la Zone économique de Libre-échange africaine (ZLECAF) et sur le marché international pour ne plus être le déversoir des autres pays.
Patrice Musoko Mbuyi a indiqué que les populations africaines, particulièrement celles de la RDC, ont tout intérêt à s’engager pour l’application des normes du Comité international électrotechnique (IEC) et de l’Organisation internationale de normalisation (ISO).
M.Musoko invite le gouvernement et toute la population à combattre la contrefaçon à travers les 35 normes conçues par IEC et ISO pour la protection de la population.
Selon lui, les normes ont l’avantage de créer une certaine confiance auprès des consommateurs sur la qualité des produits et des services sur le marché.
Définissant le terme contrefaçon, il a indiqué que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) entend par ce mot : « la représentation non-autorisée d’une marque enregistrée sur une marchandise analogue ou identique à une autre dont la marque est enregistrée, en vue de tromper l’acheteur et de lui faire croire qu’il s’enquiert d’un produit original ».
« Pour l’IEC et ISO, une contrefaçon est un produit fabriqué pour imiter un autre qui n’offre pas les mêmes garanties en termes de sécurité, de qualité ou de fiabilité ».
« L’achat des produits contrefaits constitue une dépense inutile et dans le pire des cas, ces produits peuvent présenter de sérieux risques pour la santé et la sécurité », a conclu le président de l’ASCOVI, Patrice Musoko Mbuyi. ACP/Kayu/ SGB/KMT