La réactivation et le renforcement effectif des organes de contrôle des finances publiques recommandés (une coalition)

Kinshasa, 07 avril 2025 (ACP).- La réactivation et le renforcement effectif des organes de contrôle des finances  publiques pour  mettre à l’abri de toute influence politique, ont été recommandés au gouvernement de la République démocratique du Congo, lundi à Kinshasa, par une Coalition de la lutte contre la corruption.

 « Nous, le Réseau panafricain de lutte contre la corruption-Unis, membre de Congo n’est pas à vendre (CNPAV), attirons solennellement l’attention des plus hautes autorités de la République  et  recommandons la réactivation et le renforcement effectif des organes de contrôle : Inspection générale des finances « IGF », l’Autorité de supervision des entreprises et profession non financières désignées « CENAREF » et l’Agence nationale de renseignements« ANR », en les mettant à l’abri de toute influence politique », a déclaré Jimmy Kande, représentant de UNIS.

A travers cette publication de la note intitulée : « Kanyaka Rushwa 3 de Unis-CNPAV », la Coalition vise à apporter une lumière crue sur les abus du pouvoir et les détournements de fonds publics qui affaiblissent les institutions et affectent le quotidien des Congolais. 

Selon lui, cette initiative incitera à une prise de conscience collective et à une action déterminée contre la corruption en République démocratique du Congo.

D’après le représentant du Réseau panafricain de lutte contre la corruption, la publication de la note « Kanyaka Rushwa 3 de Unis-CNPAV » telle que documentée met en lumière une série d’affaires de corruption qui ternissent la réputation des institutions publiques et impactent directement la vie quotidienne des Congolais.

Le document examine des cas emblématiques, allant des détournements de fonds publics à des scandales impliquant des hauts fonctionnaires, des magistrats et des acteurs clés de l’État.

Quelques recommandations.

Nous recommandons aux autorités publiques l’ouverture des enquêtes judiciaires indépendantes, rapides et transparentes sur tous les faits documentés dans le bulletin Kanyaka-Rushwa n°3, avec obligation de rendre compte publiquement des suites judiciaires données; la publication systématique des déclarations des patrimoines de hauts responsables de l’État, y compris les magistrats, conformément au Code de conduite de l’agent public; la mise en œuvre d’une réforme structurelle et courageuse du système judiciaire pour en finir avec l’impunité et garantir l’égalité des citoyens devant la loi et l’interdiction de financements privés ou étrangers dans les processus de négociation d’intérêt national, tel que dénoncé dans l’affaire des jetons de présence de la SICOMINES.

« Les Congolais attendent des réformes tangibles et une justice qui soit réellement au service de la population. La note KANYAKA RUSHWA est un appel à l’action, en particulier pour la justice internationale, notamment la Suisse, à jouer un rôle plus actif dans la lutte contre la corruption en RDC », a indiqué M. Kandé.

Le Réseau panafricain de lutte contre la corruption-Unis est une organisation de la société civile œuvrant pour la transparence, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption en République démocratique du Congo. Il s’engage à promouvoir les institutions plus responsables et à garantir que les voix des citoyens soient entendues dans le processus de la bonne gouvernance.

Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) est une coalition de 16 associations congolaises et non-congolaises qui ont fait de la lutte contre la corruption leur priorité, chacune dans son domaine. Ce dernier couvre les entreprises minières publiques, l’éducation, l’accaparement des biens de l’Etat et des terres, la corruption sur les marchés, les élections, les finances publiques, les atteintes aux droits humains par les entreprises minières et le secteur minier industriel.  ACP/JF

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