Kinshasa, 13 juillet (ACP).- Le soutien aux activités des opérateurs économiques du secteur informel à Kinshasa, en République démocratique du Congo est assuré par la ristourne, dont le fonds de commerce ne dépasse pas 500 à 1.000 dollars américains, a indiqué jeudi, une structure d’encadrement des jeunes à l’entrepreneuriat.
« Face à une conjoncture économique difficile caractérisée par l’inflation et la détérioration de change, nous éprouvons des difficultés pour développer nos activités économiques afin de subvenir aux besoins quotidiens. A cet effet, nous recourons à des ristournes pour le rayonnement de notre petit commerce dont certains les font par semaine et d’autres par mois pour un montant qui ne nuit pas le capital », a fait savoir le coordonnateur de la jeunesse et développement, Didier Mbulu, au cours d’un entretien avec l’ACP.
D’après quelques experts en économie et autres institutions des finances, le secteur informel représente plus de 80% de l’activité économique dans les centres urbains, notamment à Kinshasa, a-t-il dit, ajoutant aussi qu’en provinces, ce sont les petits marchands et PME qui permettent à cette activité de tourner au quotidien.
La ristourne, a soutenu M. Mbulu, est une alternative à l’absence de l’octroi des crédits bancaires pour soutenir le petit commerce et aussi pour faire face à la fluctuation du taux de change.
En effet, ces passionnés de la ristourne se constituent souvent en groupe de cinq à dix opérateurs qui se cotisent en une semaine ou un mois en faveur d’un individu et ce, à tour de rôle.
Cette opération permet aux membres de renforcer leurs activités ou d’acquérir des parcelles afin de soulager leurs familles. Il s’agit pour ces membres, de fructifier leurs activités pour de grandes activités commerciales débouchant à des structures formelles. ACP/KKP