Kinshasa, 4 avril 2022 (ACP)-Le président du Conseil économique et social, Jean- Pierre Kiwakana Kimayala a indiqué que la session d’avril du Conseil économique et social est essentiellement budgétaire et s’ouvre à un moment particulièrement difficile et complexe tant sur le plan national qu’international.
Sur le plan national, elle est marquée par l’insécurité dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC) qui fait partie des différentes causes qui handicapent les efforts de redressement du pays que continue à déployer le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Sur le plan international, elle est marquée également par l’absence de la paix la sécurité aux frontières du pays n’impliquant pas la confiance dans les rapports avec les Etats gage de la coopération régionale possible.
Cette crise, a dit le président, a amené le Conseil économique et social à se questionner sur la place qu’occupe la RDC dans le monde et sur les conséquences directs que ce conflit pourra avoir l’Afrique et sur la République démocratique du Congo.
Selon lui, la RDC doit, en matière de sécurité, compter sur elle-même avant d’envisager l’apport des autres. Il a indiqué, à cet effet, que les défis à relever par la RDC sont énormes et que l’échec serait cataclyclismique soutenant que les réformes des secteurs clefs peinent à se mettre en place notamment l’éducation, énergie, santé, fiscalité, justice, sécurité, agriculture administration publique et environnement.
Les matières de la session d’avril
La session d’avril étant comme toutes les autres, elle sera une occasion pour l’assemblée générale d’adopter formellement au titres d’arriérés de la précédente session d’octobre 2021, les projets d’avis portant notamment sur la redynamisation de l’entrepreneuriat par la création de l’actionnariat congolais, le service national, un centre de formation en entrepreneuriat des jeunes bâtisseurs.
Elle portera également sur l’intégration des réseaux des transports routes, voies navigables et voies ferrées pour une meilleure distribution des produits, la problématique des enfants en rupture familiale.
En ce qui concerne les matières nouvelles autour des questions d’actualité à savoir le développement local des 145 territoires de la RDC, les préalables de faisabilité pour la production des batteries et l’étude du marché pour la commercialisation, la mise en œuvre des travaux du port en eaux profondes de Banana, le futur de l’éducation et l’éducation du futur : prospectives et perspectives Congolaise au 21ième siècle, la moralisation de la société face à la construction des terrasses aux abords des écoles et hôpitaux dans les milieux urbains et la problématiques des fonds verts.
Effleurant la situation économique, le président Kiwakana a indiqué que la conjoncture économique mondiale reste confrontée par des incertitudes liées aux effets de la nouvelle vague de COVID 19, aux risques climatiques et d’inflation ainsi qu’aux contraintes au niveau de l’offre des biens et services.
Les perspectives de l’économie mondiale établies par le Fonds monétaire international a revu les prévisions de la croissance économiques à la baisse soit 4,4% en 2022 contre 5,9 en 2021.
Cette tendance baissière est expliquée par la poursuite des restrictions de la mobilité, la résurgence des pressions inflationnistes plus élevées et le ralentissement de la reprise dans le secteur immobilier en Chine. En République démocratique du Congo, il est projeté une croissance économique de6,4% qui sera tirée de l’activité minière.
Cependant, le Conseil économique et social reste préoccupé par la contre-performance des entreprises publiques ACP/