La tonne de l’étain augmente de 4,11% sur les marchés internationaux

Kinshasa, 16 juillet 2024 (ACP).- Le prix d’une tonne de l’étain, produit d’exportation de la République démocratique du Congo, est passé de 32. 562,00 USD la semaine du 08 au 13 juillet, à 33 900, 00 dollars américains la semaine du 15 au 20 juillet 2024 sur les marchés internationaux, selon un communiqué reçu mardi à l’ACP.

«Le prix d’une tonne de l’étain connaît une hausse sur les marchés internationaux, au cours de la période du 15 au 20 juillet 2024, en se négociant à 33 900,00 dollars américains contre 32 562,00 dollars américains, la semaine précédente, soit une augmentation de 4,11% la tonne», a-t-on lu dans la mercuriale des prix du ministère du Commerce extérieur.

Selon ce communiqué, le zinc, l’or et l’argent ont également connu une hausse de prix sur les mêmes marchés. Ils se négocient respectivement à 2913,80 dollars américains ; 76,49 USD et 1,00 USD le gramme la semaine sous examen contre 2.898,70 USD, 75,34 USD et 0,95 USD la semaine précédente.

Comparés à la semaine précédente, ces produits ont enregistré une hausse respective de 0,52% la tonne, 1,53% et 5,26% le gramme, la semaine sous examen.

La source note, par ailleurs, que le cobalt et le tantale se négocient à la baisse au cours de la semaine du 15 au 20 juillet en s’établissant respectivement à 26.489 USD contre 26.513 USD la tonne et 229,8 USD le kg, la semaine du 8 au 13 du mois en cours.

Ils se négocient respectivement à 2 913,80 dollars américains, 76,49 dollars américains et 1,00 dollars américains, la semaine du 15 au 20 juillet 2024, contre 2 898,70 USD, 75,34 USD, et 0,95 USD la semaine précédente, soit une hausse de 0,52% la tonne, 1,53% le gramme et 5,26% le gramme.

Selon ce communiqué, aucun produit n’a observé une stabilité sur les marchés internationaux durant la période sous examen.

 Une croissance soutenue de la demande en étain

Depuis plusieurs décennies, la consommation mondiale d’étain raffiné ne dépasse pas les 400 kt/an, ce qui en fait un marché relativement petit par rapport à d’autres métaux de base comme le zinc (12 Mt/an) ou encore le nickel (2,4 Mt/an). 

La stagnation de la demande, malgré l’essor considérable du secteur de l’électronique, résulte de la miniaturisation des composants électroniques qui ont réduit la quantité d’étain requise dans les circuits imprimés. Cette tendance pourrait atteindre ses limites si bien que l’utilisation d’étain dans les soudures devrait, dans le futur, refléter plus étroitement la croissance de la production électronique et donc augmenter. 

La demande en étain raffiné a rebondi en 2021 (390 kt, soit +7%, ITA, novembre 2022), dopée par la reprise économique post-pandémie et, en particulier, par la hausse des ventes d’équipements électroniques des ménages et des entreprises pour accommoder le télétravail. 

En revanche, la demande en étain est restée atone pendant une grande partie de l’année de 2022, principalement sous l’effet du ralentissement de l’économie chinoise (0,6%, ITA). Le marché reste déficitaire depuis 2016.

Les ventes de semi-conducteurs, qui sont généralement considérées comme étant un indicateur fiable de la demande en étain de soudure, devraient ralentir et la croissance se maintenir à environ 4% en 2022 et 2023 par rapport à 2021 (+26% en 2021), selon le « World Semiconductor Trade Statistics (WSTS) », l’organisme qui regroupe les principaux fabricants de puces. 

Il n’en reste pas moins que l’étain a de beaux jours devant lui, avec une forte demande qui accompagnera l’essor de la mobilité bas-carbone et du photovoltaïque1, ainsi que le déploiement de la 5G. 

Les prévisions de Roskill (2020) indiquent que la demande totale du marché pour l’étain raffiné excèdera 500 kt en 2030, avec une part non négligeable utilisée dans les batteries Li-ion, dans le matériaux d’anode principalement. L’ITA anticipe une demande moindre, de l’ordre de 450 kt en 2030. ACP/

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