Kinshasa, 5 février 2025 (ACP).- Le prix d’une tonne de l’étain, minerai d’exportation de la République démocratique du Congo a été fixé à 30. 042 USD à l’international la semaine du 03 au 08 février 2025 contre 29.650 USD la semaine précédente, soit une hausse de 1,32%, selon un communiqué du ministère du Commerce extérieur consulté mercredi par l’ACP.
«L’étain observe une hausse de prix sur les marchés internationaux durant la semaine du 03 au 08 février 2025. Il se négocie à 30.042 dollars américains contre 29 650 USD la semaine précédente, soit une hausse de 1,32% la tonne», a-t-on lu dans le communiqué de la Commission nationale des mercuriales du ministère du Commerce extérieur.
Selon ce communiqué, outre l’étain, d’autres produits miniers marchands ont accusé une baisse et stabilité sur les marchés internationaux, pendant la semaine sous examen.
A cet effet, le cuivre, le cobalt et le zinc ont été respectivement vendus à 9 018,95 dollars américains, 23 346 dollars américains et 2 779,25 dollars américains la semaine en cours contre 9 099,65 USD, 24 035 USD et 2 867,05 USD, soit un recul respectif de 0,89% ; 2,87% et 3,06% la tonne.
Par ailleurs, l’argent et le tantale sont restés stables durant la période du 03 au 08 février 2025. Ils sont négociés à 0,99 USD et 227 USD.
Comparativement à la semaine du 06 au 11 janvier 2025, l’étain avait observé une hausse de prix sur les marchés internationaux en se négociant à 28 637,50 dollars américains contre 28 601,25 USD la semaine précédente, soit une hausse de 0,13% la tonne.
Cependant la hausse, la baisse et la stabilité des prix des produits miniers marchands, agricoles et menus forestiers, a précisé le document, sont consécutives à l’offre et à la demande sur les marchés internationaux ainsi qu’à la chaîne d’approvisionnement.
Ces fluctuations ont un impact direct sur l’économie congolaise, fortement dépendante des exportations des matières premières, notamment dans le secteur minier.
Le marché de l’étain en 2022
L’étain est principalement utilisé pour souder des composants électroniques sur des circuits imprimés. Les producteurs historiques peinent à maintenir leur niveau de production pour satisfaire la demande future d’un marché en expansion.
Cependant les prix bas du métal n’ayant pas favorisé les investissements dans le secteur, peu de projets sont prêts à assurer la relève de la filière industrielle et la sécurité des approvisionnements.
Environ la moitié de l’étain raffiné produit dans le monde est utilisé dans les alliages de brasures (Sn-Ag-Cu, Sn-Cu, Sn-Pb, etc.) et, en particulier, ceux destinés au brasage de composants électroniques (80%).
Globalement, environ 80% de ces alliages ne contenaient pas de plomb en 2020, selon l’Association internationale de l’étain (International Tin Association – ITA).
Une croissance soutenue de la demande
La consommation mondiale d’étain raffiné n’a pas dépassé pas les 400 kt/an, ce qui en fait un marché relativement petit par rapport à d’autres métaux de base comme le zinc (12 Mt/an) ou encore le nickel (2,4 Mt/an).
La stagnation de la demande, malgré l’essor considérable du secteur de l’électronique a résulté de la miniaturisation des composants électroniques qui a réduit la quantité d’étain requise dans les circuits imprimés. Les prévisions de Roskill (2020) indiquaient que la demande totale du marché pour l’étain raffiné excèdera 500 kt en 2030, avec une part non négligeable utilisée dans les batteries Li-ion, dans le matériau d’anode principalement. L’ITA anticipe une demande moindre, de l’ordre de 450 kt en 2030. ACP/C.L.