Kinshasa, 09 juillet 2022 (ACP). – Les organisations internationales Djando, la Fondation Mérieux, RD Connexion, IUT de Saint Denis Paris Sorbonne, ont lancé vendredi, à Kinshasa, sous le haut patronage du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, le projet « Maison de l’innovation et de l’entreprenariat» (MIE) en partenariat avec les organisations nationales FromAfrique et l’Institut supérieur de management de Kinshasa (ESMK).
Le président exécutif de Djando, Olivier Moulengue, a, à cette occasion, déclaré que le 08 juillet était une date particulière et mémorable, célébrant la République démocratique du Congo et par ricochet l’excellence de l’Afrique qui marque ainsi le premier lancement de la MIE, qui, selon lui, est la toute première du genre sur le contient, et le retour au bercail de ses enfants qui évoluent sous d’autres cieux, accompagnés des partenaires au développement.
M. Olivier Moulengue a indiqué que son organisation accompagne les entreprises africaines, les organisations non gouvernementales et les porteurs des projets en création d’entreprises, dans leur développement, leur structuration et dans leur recherche de financement auprès des investisseurs privés ou bailleurs dans le cadre des programmes institutionnels.
« Nous avons l’ambition d’intervenir dans les 54 pays d’Afrique, auprès de la diaspora et au plus près des entrepreneurs sur le continent face au taux de chômage galopant auquel les jeunes font face », a-t- il rassuré. Il a souligné que sa structure entend donner des formations adaptées aux africains, plus particulièrement aux entrepreneurs congolais, en utilisant des outils et des méthodologies adaptés au contexte des marchés africains.
« Nous responsabilisons des entrepreneurs locaux, et les encourageons à imaginer des solutions évolutives financièrement sublimables et à contribuer de manière durable et positive à la société dans son ensemble », a-t-il laissé entendre ».
Il est convaincu que l’entreprenariat féminin, solidaire, social et technologique constitue des efforts d’un autre type d’entreprenariat adapté aux réalités de l’Afrique qui, selon lui, est un monde des entrepreneurs par excellence.
Selon lui, la démarche de Djando porte sur l’accompagnement par la recherche de financement auprès des bailleurs de fonds et des partenaires au développement, sur les conseils et met à la disposition des PME des outils de l’entreprenariat adapté au contexte de l’Afrique, notamment le Business africa model (BMA), ajoutant que l’ONG Djando regroupe les experts multi culturels ayant une bonne connaissance de la complexité des marchés, des opportunités de croissance et développeurs organisationnels performants, tout en précisant qu’elle dispose d’une équipe engagée dans le développement de l’Afrique.
De son côté, le directeur de l’IUT de Saint Denis Paris Sorbonne, Samuel Mayol, a indiqué que l’ambition de l’Université Paris Sorbonne est de s’insérer dans le projet MIE, en apportant sa contribution à cette initiative, avant d’apprécier le projet et l’accueil qui a été réservé à sa délégation.
Il a rappelé que l’Université Paris Sorbonne est la plus ancienne université de la France, née en 1258 à l’initiative de son fondateur Robert dont l’ambition était de rendre accessible à tous, notamment aux pauvres d’accéder aux études universitaires, poursuivant que l’université a aussi fait le constat selon lequel des étudiants veulent aller y étudier, mais ils n’ont pas de possibilités pour faire face à certaines conditions d’admission.
D’où, a-t-il dit, l’Université de Sorbonne a accepté volontiers d’accompagner RD- Connexion préoccupée par les conditions d’études des étudiants africains confrontés aux multiples difficultés de réaliser en bonne et due forme leur cursus universitaire et de leur venir en aide, en ramenant cette université en RDC, plutôt que de se rendre à Paris.
Pour la part de l’expert André Ringeval, la MIE a trois fonctions essentielles, notamment la sensibilisation au problème, expliquant que l’entreprenariat est un moyen pour créer son propre emploi plutôt que de le chercher.
Deuxième axe, a-t-il affirmé, c’est la formation à l’entreprenariat permettant aux professionnels à s’appuyer sur elle, et à apporter tous les outils susceptibles de transformer un projet d’entreprise en plan de business, précisant que le troisième axe est l’accompagnement d’un projet d’entreprise, facile à construire mais très compliqué à mettre en œuvre.
Il a annoncé l’organisation de la formation des entrepreneurs en septembre prochain, tout en espérant qu’ils mettront les compétences acquises au service des autres, avant de conseiller que l’entreprenariat est la voie royale pour s’offrir son emploi plutôt que de se chercher une embauche. ACP/ RNL/ KJI