Bukavu, 20 janvier. 2021(ACP).- Le club des pétroliers du Sud-Kivu a débuté depuis lundi, un mouvement de grève dont la durée n’est pas déterminée, apprend-t-on mercredi de source digne de foi.
Des sources proches de la présidence du club des pétroliers disent être en grève pour demander la libération sans condition d’un des leurs, arrêté sous peu au parquet de Bukavu. Les mêmes sources disent ne pas comprendre comment le parquet de Bukavu s’acharne ce dernier temps contre les pétroliers en leur demandant des documents introuvables au pays, sans quoi, ils sont soumis au paiement des fortes amendes.
Sur place à Bukavu, des petits vendeurs du carburant profitent de la fermeture des stations-services pour hausser le prix du carburant qui, du coup, est passé de 1900 FC à 25000 FC ou encore à 3000 FC.
Hausse brusque du prix de transport en commun dans la ville de Bukavu
La ville de Bukavu a connu, par ailleurs, une hausse brusque du prix de transport en commun dès la matinée du jeudi, 14 janvier 2021. Sur un trajet où l’on paye ordinairement 200 et 300 FC, le prix d’une course a brusquement galopé à 500 FC dans les taxis bus alors que sur la moto, la course de 500 FC se négocie actuellement entre 1000 et 1500 FC.
Pour les conducteurs des véhicules, la raison est connue car toutes les stations-services ne fonctionnent pas et seuls les revendeurs communément appelés « Kadhafi » profitent de la situation pour hausser le prix d’un litre de carburant de 1800 FC à 2500 FC, voire même à 3000 FC.
Des sources proches du Club des pétroliers disent ne pas faire fonctionner leurs stations-services pour revendiquer la libération d’un pétrolier arrêté.
Si cette situation perdure, estiment des observateurs, les conséquences seront néfastes sur le vécu quotidien de la population car elle pourra affecter également les prix des denrées de première nécessité. ACP/Kayu/KJI