Le FMI approuve un décaissement de 262 millions en faveur de la RDC

Kinshasa, 3 juillet 2025 (ACP).-Un décaissement de 262,9 millions USD a été autorisé par le Fonds monétaire international(FMI), à travers son Conseil d’administration, en faveur de la République démocratique du Congo, à  l’issue de la conclusion  mercredi de la première revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit.

« Le Conseil d’administration du FMI a conclu la première revue dans le cadre de l’accord au titre de la Facilité de Crédit Élargie pour la République démocratique du Congo. La décision permet un décaissement immédiat de 261.9 millions de dollars américains pour renforcer les réserves internationales et continuer à constituer des marges de manœuvre face aux chocs », a-t-on lu.

Nonobstant d’importants défis liés à l’intensification du conflit armé dans l’Est du pays, cette institution de Breton Woods a indiqué que l’activité économique est restée résiliente, avec une croissance robuste du PIB de 6,5 % en 2024, tirée par le dynamisme continu du secteur extractif. Selon la même source, la stabilité extérieure s’est renforcée, portée par la réduction du déficit compte courant et l’accumulation induite continue de réserves internationales.

« Les pressions inflationnistes continuent de s’atténuer en se situant en glissement annuel à la baisse de 23,8 % à fin 2023 à 11,7 % à fin 2024 et [8,5] % à fin juin 2025. Cependant les performances dans le cadre du programme ont été mitigées, eu égard aux pressions importantes exercées par l’intensification du conflit sur le budget », a indiqué la source.

Malgré une forte mobilisation des recettes budgétaires, le FMI a fait savoir que le déficit budgétaire intérieur base caisse a atteint 0,8 % du PIB en 2024, dépassant l’objectif de 0,3 % du PIB du programme, en raison de dépassements sur les dépenses, en lien avec l’intensification du conflit, y compris les dépenses exceptionnelles de sécurité et les investissements publics.

L’objectif du programme sur les actifs en devises de la Banque centrale du Congo (BCC) détenus dans les banques résidentes n’a pas été atteint non plus, en raison de paiements d’impôts plus élevés que prévus en devises sur les comptes du gouvernement, renchérit la source.

Il convient de souligner que la Banque centrale du Congo (BCC) a maintenu une orientation restrictive de la politique monétaire, contribuant ainsi à ramener l’inflation à un chiffre pour la première fois en trois ans. Les autorités ont continué à accumuler des réserves internationales, sur fond de rétrécissement du déficit du compte courant. ACP/JF

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