Le Franc Congolais  stable sur le marché de change   la semaine du 10 au 15 octobre 2022

Kinshasa, 16 octobre 2022 (ACP)- Le Franc Congolais est demeuré stable sur le marché de change dans ses deux segments, soit à l’indicatif comme au parallèle, a indiqué le vice-gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Fikiri Alimasi  wa Asani, dans un communiqué reçu dimanche à l’ACP.

« Le Franc Congolais s’est légèrement apprécié de 0,003% s’établissant à 2.012,31 CDF le dollar américain à l’indicatif. Le cours parallèle vendeur s’est légèrement déprécié de 0,61% s’établissant à 2.106,67 contre 2095 CDF le dollar américain», a affirmé le vice-gouverneur de la BCC, intervenant au 73ème Conseil des ministres où il était invité pour éclairer la lanterne du gouvernement sur la situation macroéconomique du pays.

Il a fait savoir,  à cet effet, que cette situation macroéconomique de la République démocratique du Congo est restée relativement stable, traduisant les efforts de la conjonction des actions des autorités tant budgétaires que monétaires.

Au cours de la première semaine du mois d’octobre, le taux d’inflation hebdomadaire s’est situé à 0,24% contre 0,27% une semaine plus tôt, soit un taux d’inflation en cumul annuel de 9,9% contre un objectif de 11% à fin 2022. Au 06 octobre 2022, les réserves internationales se sont établies à 3,9 milliards de dollars américains.

Toutefois, le vice-gouverneur a relevé que l’économie congolaise reste exposée aux facteurs de risques externes tels que les incertitudes de la fin de la guerre en Ukraine avec l’annexion des quatre territoires ukrainiens à la Russie et la recrudescence des tensions inflationnistes à la suite de l’inflation importée et de la crise des produits pétroliers.

Pour faire face à cette situation, le Vice-Gouverneur de la Banque centrale du Congo a formulé trois recommandations suivantes : le renforcement de la coordination des actions au niveau des politiques monétaire et budgétaire ; la poursuite de la surveillance des facteurs de liquidité bancaire au niveau de la Banque centrale du Congo ; l’accélération des mesures visant à renforcer la production locale et la diversification de l’économie. La poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles retenues dans le cadre du programme avec le Fonds Monétaire International (FMI), figure également parmi les mesures préconisées.

Le vice-gouverneur a rappelé que les estimations, sur la base des réalisations de production à fin mars 2022 indiquent une croissance de 7,1% attendue en 2022 contre 6,2% une année plus tôt. Il l’a expliquée, principalement par la bonne performance des branches « Extraction, Transports et Télécommunication», d’une part, et le bon comportement de la dépense publique tant de consommation que d’investissement, d’autre part. Cependant la croissance du PIB hors mines se situerait à 4,7% en 2022 contre 4,5% en 2021.

Projetées à l’exercice 2023, les  perspectives économiques selon la Banque africaine de développement (BAD) sont encourageantes, malgré le conflit russo-ukrainien, avec une croissance du PIB en 2022–2023 atteignant 6,4 %, tirée par l’exploitation minière et la relance des activités non extractives.

Cette banque estime que les investissements prioritaires devraient continuer à soutenir la demande interne. L’amélioration des infrastructures de transport et de logistique devrait soutenir la reprise des activités non extractives, des services et des industries, stimulant les exportations et les recettes fiscales.

Elle relève par contre que les élections de 2023 devraient augmenter les dépenses publiques et creuser légèrement le déficit budgétaire, qui passerait de 1,6 % en 2022 à 1,5 % en 2023. La dette publique s’établirait à 22,5 % en 2023, indique-t-on.

ACP/

 

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