Le gouvernement entend voir clair autour de manque à gagner sur la vente des produits pétroliers

Kinshasa, 25 octobre 2022 (ACP).- Le  gouvernement à travers le ministre de l’Economie nationale a i,  Nicolas Kazadi et les représentants des sociétés pétrolières, ont échangé lundi avec les représentants des sociétés pétrolières ainsi que de la logistique basée en République  Démocratique  du Congo (RDC) sur les manques à gagner enregistrés dans la vente des produits pétroliers à la pompe, indique ledit ministère dans un communiqué reçu mardi à l’ACP.

Selon le communiqué, cette rencontre vise à faire régner le climat de paix et transparence dans la collaboration entre les deux parties et à tirer en clair la question liée aux manques à gagner sur les achats des produits pétroliers.

«Le gouvernement de la République est plus que déterminé à tirer en clair l’épineuse question de manques à gagner des opérateurs économiques du secteur sur les achats des produits pétroliers pour faire régner le climat de paix et de transparence dans la collaboration entre le gouvernement et la profession pétrolière. Nous avons fait appel au cabinet d’audit «MAZAR» afin d’harmoniser les vues dans la collecte des informations auprès des sociétés pétrolières», a dit Nicolas Kazadi.

 Il a indiqué que cette commission instituée est placée sous la direction du Pr. Evariste Mabi Muluba pour élaborer la structure des prix des produits pétroliers, de manière à élaguer des zones d’ombres dans le calcul des manques à gagner.

 Il s’agit, en outre, de permettre à l’Etat congolais de se rendre compte de ce qu’il doit réellement payer aux pétroliers et lui permettre de faire un audit de la structure des prix des produits pétroliers pour arriver à avoir une situation stabilisée, qui tiendrait compte du bien général de tout le monde, dont les entreprises pétrolières.

 «Dans deux mois, la commission aura déjà fini le travail et élaboré le rapport. Notre rôle, en tant que structure de supervision, est de faire des recommandations pour qu’on stabilise le secteur dans ce domaine», a dit le Pr Mabi, notant que ce manque à gagner dépend plus de l’évolution du cours mondial et de la transparence des opérateurs au niveau national. Tout doit être fait pour la transparence dans la déclaration des manques à gagner, a-t-il souligné. Parlant au nom de ses pairs, Charles Nikobasa, directeur général de la société pétrolière ENGEN et président du Groupe des distributeurs des produits pétroliers, a réaffirmé la volonté de sa structure de collaborer avec la commission ad hoc afin de lever définitivement les équivoques liées à cette question dont l’importance n’est pas à démontrer.

 «Nous pensons qu’à la fin de cette semaine, tous les documents nécessaires seront à la disposition de la commission afin de permettre aux membres de faire un travail qui va satisfaire tout le monde», a-t-il renchéri. Charles Nikobasa a aussi indiqué que ce système des manques à gagner qui doit être compensé par le gouvernement de la République, a permis de sauvegarder la paix sociale et de résoudre le problème lié à la flambée des prix des produits pétroliers à  l’international, face à laquelle  la RDC n’a pas été épargnée, certes, mais qu’elle a pu bien gérer.

 Pour rappel, en juin dernier, le secrétaire général à l’Economie nationale, Célestin Twite, avait expliqué que le gouvernement subventionnait les produits pétroliers à hauteur de 2.561 FC, soit 1,2 dollar USD sur le prix du litre à la pompe, ajoutant que s’il fallait appliquer le véritable prix, un litre d’essence devrait se négocier à 4.908 FC dans la zone d’approvisionnement Ouest.

 Au sujet de la mise en place de ce processus rigoureux de certification des manques à gagner des sociétés pétrolières, l’objectif premier est d’assainir le  secteur et d’améliorer la transparence. ACP/Kayu

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