Kinshasa, 26 juillet 2022 (ACP).- Le petit commerce de vente des crédits provenant des entreprises du secteur de la téléphonie cellulaire n’est pas tellement rentable mais populaire, a constaté l’ACP à l’issue d’une mini enquête menée la semaine dernière à travers les rues de la capitale Kinshasa.
Ce commerce qui a envahi les rues et grands marchés sur l’étendue du territoire national et auquel certains jeunes s’y attachent faute de mieux, répond au besoin des milliers des consommateurs affiliés à chacun des réseaux évoluant en République démocratique du Congo.
Selon un jeune qui a requis l’anonymat, les télécommunications procurent des bénéfices dérisoires aux vendeurs mais reconnait toutefois que seule la vente des mégas leur donne un peu de bénéfices grâce à l’activation des forfaits.
Ainsi les unités de 50 USD, (100.000 FC) rapportent 2.000 FC au vendeur contre 22.000 FC de la même somme dépensée pour l’achat des mégas.
Quant au transfert des fonds intra-réseaux, ce même jeune a laissé entendre que les bénéfices varient selon la somme envoyée, soit de 500 FC à 1.000 FC pour une somme allant jusqu’à 50.000 FC.
Il a, en outre, relevé la problématique de la validité ou la durée des mégas, soulignant que cela inquiète plus d’une personne dans leur utilisation. 200 mégas d’une valeur de 1.000 FC équivalent 72 heures de validité. Utilisés ou pas après ce délai les mégas tombent caducs.
Dans la pratique, les sociétés des télécommunications sont arbitres pour elles-mêmes du fait qu’il n’existe pas jusqu’ici une réglementation de l’Etat qui les contraigne.
Tous les services rendus par ces sociétés sont payant notamment pour vérifier le solde ou la demande des renseignements.
Les petits commerçants de ce secteur en appellent à la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT) de développer les transactions et créer une entreprise étatique de télécommunications où tout sera régularisé et les prix uniformisés au lieu de laisser le monopole aux étrangers. ACP/MKH/ODM/OB/FMB/CDN