Kinshasa, 23 septembre 2022 (ACP).- Une coopération plus étroite entre la Chine et l’Afrique stimule les chaînes d’approvisionnement de l’Afrique en dépit des différents vents contraires, tel que indiquait dans un rapport publié récemment par le conseil d’affaires Chine-Afrique, intitulé « L’investissement chinois en Afrique (2022) : la coopération Chine-Afrique du point de vue de la chaîne d’approvisionnement », souligne un document de restitution d’information de la Sicomines parvenu ,vendredi à l’ACP.
Selon ce document de restitution, les chaînes d’approvisionnement africaines sont sous pression laquelle est occasionnée par les facteurs négatifs tels que les maladies, les conflits régionaux et les problèmes logistiques.
D’après ce document, l’Afrique reste un marché idéal pour les investissements dans la chaîne d’approvisionnement avec un potentiel important, compte tenu de sa croissance démographique rapide.
La source précise que ce rapport met en évidence les contributions chinoises tant au niveau politique que local, qui jouent un rôle crucial dans la stimulation du développement de la chaîne d’approvisionnement en Afrique.
Grâce au Forum sur la coopération Chine-Afrique, indique la source, et à l’Initiative « la Ceinture et la Route » et à d’autres efforts gouvernementaux, la Chine et l’Afrique, sont parvenues à une coopération pratique dans un large éventail de domaines, en particulier dans le développement de l’industrie et de la chaîne d’approvisionnement.
Une coopération plus étroite dans le cadre de « la Ceinture et la Route) entre la Chine et les pays africains jouera un rôle important dans la construction d’un continent africain plus intégré et dans la connexion de l’Afrique aux chaînes d’approvisionnement mondiales, note le rapport.
La Chine annule 23 prêts contractés par plusieurs pays africains
Par ailleurs, poursuit la source, la Chine a annoncé l’annulation de la dette de plusieurs pays africains. L’annonce a été faite le 18 août dernier par le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, à l’occasion d’une réunion de coordination de la coopération sino-africaine.
Elle souligne que ces 23 prêts accordés à 17 pays africains arrivés à l’échéance en fin 2021 sont annulés, indiquant qu’il s’agit d’importants montants estimés à des milliards de dollars. La Chine s’était déjà engagée dans le passé, avec l’Afrique, son premier créancier, à des opérations de restructuration de dettes, notamment au Congo, en Angola ou encore dernièrement en Zambie.
Sur le continent africain, ces créances totales sont évaluées à 150 milliards de dollars américains depuis le début des années 2000. La Chine, note le document, a intensifié, ces dernières années, ses investissements sur le continent.
Les Etats africains avaient lancé en 2020, en pleine pandémie de covid-19, un appel aux partenaires internationaux pour procéder à l’annulation de leurs dettes afin de permettre aux économies africaines de faire face à la crise économique créée par la pandémie.
Neuf programmes annoncés en 2021 renforcent la coopération sino-africaine, selon la VP de la Commission de l’UA
En outre, le document indique que neuf programmes de coopération sino-africains annoncés l’an dernier stimulent la coopération bilatérale tous azimuts, a estimé la vice-présidente de la Commission de l’Union africaine,Monique Nsanzabaganwa, dans un récent entretien à Xinhua.
Dans le même cadre, une réunion des coordinateurs a été organisée pour faire avancer le suivi de la 8ème conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) organisée en novembre dernier à Dakar, où la Chine a dévoilé ce programme qui vise à renforcer la coopération sino-africaine en matière de réduction de la pauvreté, de développement agricole et d’innovation numérique.
« La Chine soutient vraiment l’Afrique, non seulement pour faire face à la pandémie lorsqu’elle s’est déclarée, il y a deux ans, mais aussi pour continuer à soutenir et à renforcer la capacité de l’Afrique à gérer la pandémie et à industrialiser la production de produits pharmaceutiques, de vaccins et d’autres articles médicaux, comme les équipements de protection », a déclaré la vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, Monique Nsanzabaganwa.
La vice-présidente de la Commission de l’UA a ajouté que la coopération sino-africaine en matière d’agriculture et de réduction de la pauvreté constituait également une autre des priorités parmi ces neuf programmes qui peut être complémentaire des priorités de développement continental de l’Afrique.
Elle estime en outre que cet élan peut aider à concrétiser l’aspiration de l’Afrique à l’autosuffisance en exploitant ses propres ressources naturelles.
« C’est un domaine où cette coopération entre l’Afrique et la Chine peut vraiment être très utile et nous l’attendons avec impatience, surtout en cette période où le monde est confronté à des perturbations en termes de distribution de nourriture via les chaînes logistiques », a-t-elle poursuivi.
En termes de commerce et d’investissement, la Chine a soutenu la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) destinée à stimuler le commerce entre les pays africains, selon Mme Nsanzabaganwa.
La ZLECA, un marché rassemblant les 1,3 milliard d’habitants du continent, favorisera également le développement de « projets de commerce, d’investissement et d’industrialisation entre l’Afrique et la Chine », a-t-elle en outre ajouté. ACP/Kayu/SGB/TKM