Le resserrement de la politique monétaire, une des recommandations de la BCC

Kinshasa, 23 juin 2023- Le resserrement de la politique monétaire et de change est l’une des recommandations phare de la Banque centrale du Congo au gouvernement pour limiter les pressions inflationnistes, dans sa note de conjoncture économique de la semaine du 9 au 19 juin 2023.

« La BCC recommande le resserrement de la politique monétaire et de change pour mitiger les pressions inflationnistes; le contrôle permanent de l’évolution de la liquidité bancaire par la BCC afin d’éponger la surliquidité des banques », a-t-on lu dans cette note d’information hebdomadaire reçu vendredi à l’ACP

Selon la source, le renforcement de la coordination des actions des politiques macroéconomiques et la poursuite de l’exécution des réformes structurelles afin de soutenir la transformation de l’économie congolaise sont aussi de mise dans la lutte contre les risques auxquels est confrontée l’économie congolaise.

A en croire la source, les facteurs de risque dont fait allusion la BCC, hormis la poursuite des pressions inflationnistes qui est d’origine interne, il faut noter la persistance d’une inflation élevée au niveau mondial et la poursuite du resserrement des politiques monétaires qui sont d’origine externe. 

« Au regard de la confiance des chefs d’entreprises quant aux perspectives à court terme, l’économie congolaise devrait demeurer résiliente au plan de la croissance en dépit d’un environnement international difficile », a indiqué ladite note.

Croissance du PIB estimée à 6,8%

La BCC relève dans sa note qu’il s’observe des augmentations des prix des biens et services d’une semaine à l’autre. Cette tendance de rebond d’inflation est continue depuis la dernière semaine du mois de mai 2023 et aussi que les dernières estimations ont indiqué que la croissance du PIB réel devrait s’établir à 6,8% contre 6,9% l’année précédente.

« Ce niveau de croissance demeure néanmoins nettement supérieur à celui projeté pour l’Afrique subsaharienne par la BAD, soit 4,0% », a-t-elle précisé tout en soulignant que cette évolution procède essentiellement de l’accroissement de l’activité des industries extractives (notamment le secteur minier), dont la valeur ajoutée devrait croitre de 11,7% en 2023 contre 22,6% en 2022, alors que les activités hors mines progresseraient de 4,4% contre 3,1% l’année précédente.

La source a noté que le rythme de formation des prix a renseigné un accroissement des prix sur le marché des biens et services à la troisième semaine du mois de juin 2023 comparativement à la semaine précédente. ACP/

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