Kinshasa 12 avril 2021 (ACP).- L’Entreprise générale du cobalt (EGC) du Congo est en phase de devenir la quatrième entreprise productrice mondiale du cobalt en 2021, indique le rapport Roskill de 2020 dont l’ACP a reçu un extrait lundi.
La source indique que selon les analystes du marché, si cette entreprise est en mesure de capturer la totalité des 8.000 (huit mille) tonnes de cobalt qui devraient être produites par les mineurs artisanaux et à petite échelle dans le pays africain, alors elle pourrait devenir un acteur majeur, derrière Glencore, ERG et China Molybdenum. Le rapport note que la République démocratique du Congo (RDC) détient environ 70% des réserves mondiales de cobalt et est également le plus grand producteur, représentant plus de 70% de l’approvisionnement des mines de cobalt en 2020. Pour 2021, le cabinet de conseil CRU s’attend à ce que les grandes et petites mines du Congo produisent davantage, soit plus de 100 000 (cent mille) tonnes de cobalt, équivalent de 71% du total mondial.
Le même rapport souligne par ailleurs que l’approvisionnement des mineurs artisanaux du pays, est cependant très élastique et dépend des prix du marché du cobalt en vigueur. Selon Roskill, au cours des cinq dernières années, 2016-2020, il a représenté en moyenne 14% de la production annuelle de la RDC. Outre les problèmes de cohérence, l’EGC a été chargée de traiter une myriade de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance affectant la production minière artisanale et à petite échelle de cobalt dans le pays, en particulier le travail des enfants et le manque de mesures de sécurité.
C’est pourquoi l’accord avec Trafigura implique également le financement de la création des zones minières artisanales strictement contrôlées, des centres d’achat et de logistique pour tracer l’approvisionnement. Cependant le rapport Roskill estime que la création de ces zones implique des défis tels que les possibilités réelles de les contrôler et de faire appliquer la loi. La plupart des zones désignées sont éloignées et ne sont pas aussi bien minéralisées que les concessions à grande échelle détenues par les grandes sociétés minières. En conséquence, celles-ci continueront d’attirer l’attention. Ainsi, le plan visant à lutter contre les mineurs artisanaux et à les dissuader d’envahir les concessions minières privées devra être soigneusement déterminé et mis en œuvre.
« Mais si ces défis sont relevés, des changements sont mis en œuvre et des opérations à petite échelle fournissent les 8 000 (huit mille) tonnes de cobalt attendues pour cette année à EGC, les résultats pour ce qui est considéré comme l’un des pays les plus pauvres du monde, pourraient être exceptionnels, car plus de 1.000.000 (un million) de congolais dépendent des revenus générés par le cobalt ASM et ses activités de logistique et de soutien associées. En outre, en RDC, on estime que chaque travailleur soutient en moyenne 9 (neuf) personnes à charge. En conséquence, le développement d’un secteur ASM au cobalt bien organisé et prospère dans le pays pourrait être une force immense pour le bien et l’un des rares héritages positifs susceptibles de découler de la demande croissante de matières premières pour batteries », note le rapport.
Le même rapport indique que créée il y’a 1 (un) an, l’EGC est devenue opérationnelle à la fin du mois de mars 2021, précisant que la société détient les droits de monopole pour l’achat, le traitement, la transformation, la vente et l’exportation du métal bleu extrait à la main de la RDC et vendra de l’hydroxyde de cobalt dans le cadre d’un contrat de 5 (cinq) ans avec la maison de commerce Trafigura. ACP/Kayu/NiG