Kinshasa, 10 juin 2025 (ACP).- Les dépenses hors secteur sécuritaire exécutées en procédure d’urgence par le gouvernement de la République démocratique du Congo se sont situées à 1,58% au cours du premier trimestre 2025, selon un document du ministère des Finances consulté mardi par l’ACP.
«La gestion des finances publiques franchit un cap décisif. Au premier trimestre 2025, les dépenses hors secteur sécuritaire exécutées en procédure d’urgence ne représentent plus que 1,58 % du total, un niveau historiquement bas qui témoigne d’un changement profond dans la gouvernance budgétaire», a-t-on lu.
Selon la source, cette avancée est le résultat d’une réforme initiée par le ministre des Finances, Doudou Fwamba, dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques.
«Ce taux historiquement bas résulte d’une réforme engagée depuis juin 2024 par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi. La procédure d’urgence, autrefois élargie à plusieurs types de dépenses est désormais réservée aux seules opérations sécuritaires et aux déplacements des chefs d’institutions. Toutes les autres catégories, notamment les paiements de la dette intérieure, les dépenses de fonctionnement et les projets d’investissement, doivent désormais suivre le circuit classique de la chaîne de la dépense», a précisé le document.
Dans sa politique de réforme, le l’argentier national prévoit également que toute dépense exécutée en urgence soit régularisée dans un délai maximal de trois mois. Cette mesure vise, entre autres, à garantir la transparence dans l’exécution des finances publiques.
«Cette mesure vise à préserver l’équilibre budgétaire, à garantir la transparence dans l’exécution des finances publiques et à éviter les dérives observées par le passé dans l’utilisation de procédures dérogatoires», a renchéri la source.
La réduction drastique du recours à l’urgence reflète une volonté claire de renforcer la crédibilité de l’action publique et de maîtriser davantage les finances de l’État. ACP/ODM