Kinshasa, 24 juillet 2022(ACP).- L’association Santé développement culture (SADECU) a invité les femmes à avoir un objectif avant d’entreprendre une activité lucrative, samedi au cours d’un forum social au quartier Kingampio dans la commune de Mont -Ngafula sur le thème principal « l’apport de l’entrepreneuriat féminin dans un environnement de crise ».
Avec l’appui de la Fondation Hanns Seidel (FHS), ce forum a été organisé à l’intention des leaders des associations, des micros entrepreneurs, des responsables politico – administratives locales et des leaders communautaires. Mme Félicité Tshama, formatrice communautaire de SADECU qui est intervenue sur le sous thème : Les femmes des centres d’incubation communautaire » a exhorté les femmes à avoir un objectif avant d’entreprendre toute activité lucrative.
Evoquant leur expérience : « elle a dit qu’elles ont commencé par l’entrepreneuriat de survie sans avoir des objectifs précis. C’est par l’encadrement et de formations au sein de SADECU, qu’on a compris quoi faire et comment faire pour entreprendre. Maintenant dans SADECU nous sommes dans la production, transformation et conservation. Avec l’Office Congolais de Contrôle ( OCC) nous avons appris les 5M à savoir : milieu ; matière ; matériel ; mains d’œuvres et méthode pour la fabrication de nos produits et, la conservation avec les scientifiques (faculté des sciences de l’UNIKIN). L’objectif pour elles est que les femmes de SADECU soient indépendantes dans leurs foyers.
Elle a, à cet effet, exhorté les femmes à intéresser toute la famille dans ce qu’elle entreprend et à la communauté de s’approvisionner dans les cantines de la SADECU pour l’atteinte de leur objectif qui est : » le ménage prospère ». Intervenant sur l’expérience de sa structure pour stimuler les femmes et les jeunes, la présidente de l’association des mamans mobilisées à l’initiative de développement ( AMAMID) Eugénie Kakesa préconisé la devise : » Bomoko epesaka bokasi » qui signifie » L’ Union fait la force ». Selon Mme Kakesa, les associations et les ONG n’ont plus de partenaires sûrs par la mauvaise gestion de leurs leaders, c’est ainsi que l’AMAMID a créé depuis 2016 les groupes d’épargnes et des crédits (GEC) avec comme objectif de trouver le financement de leurs activités par des cotisations en groupe pour enfin s’ octroyer des crédits et assistance mutuelle.
Elle a dit que grâce aux cotisations, leur organisation a aujourd’hui un forage d’eau, une mutuelle de santé et un centre de santé propre à l’AMAMID dont le médecin vient deux fois la semaine. ce sont les résultats et les efforts de 2016 dont les effets sont récoltés en 2022.
Plus de 80 % des femmes en RDC sont dans les PME
Pour M. Jo Mukunga Ndaya , cadre au secrétariat général du ministère des Classes moyennes, petites entreprises et Artisanat, qui intervenait sur le sous thème : « les stratégies et techniques efficaces assurées par la femme pour augmenter la production », a confirmé que plus de 80% des femmes au Congo sont dans les PME pour soutenir leurs foyers et sont dominantes dans l’entrepreneuriat. Elles se sont confirmées après les pillages de 1991- 1992 en prenant en charge leurs familles et mettant en confusion la société. Elle s’est engagée dans l’entrepreneuriat informel par manque de sérieux des ONG et des partenaires qui n’avaient plus confiance en elles. Pour pallier à cette crise, l’État congolais a créé une structure dénommée : Programme National de développement des entreprises au Congo (PRONADEC). Auparavant, les entrepreneurs ont exposé et expliqué leurs produits pour la vente. ACP/ CL/GGK/LYS