Kinshasa , 25 janvier 2022 (ACP).- Le réseau routier de la République Démocratique du Congo (RDC) dispose d’un réseau routier long de plus de 145.000 km, composé des routes de desserte agricole (80.000 km), d’intérêt général (58.000 km) et des voiries urbaines (7.400 km).
Ce réseau se trouve cependant en état de délabrement avancé, soit plus de 75% délabrés et 25% en état de praticabilité.
Les efforts du gouvernement dans ce secteur étaient consacrés, au cours de l’exercice 2021, à l’amélioration du trafic dans les grands centres urbains par la réhabilitation et l’entretien de certains tronçons routiers et la suppression des bourbiers ainsi des nids de poule.
Ces efforts qui visent à rendre fluide la circulation urbaine étaient également marqués par le parachèvement des ouvrages de franchissement à savoir les sauts-de-mouton sur les grands carrefours. Ces derniers travaux étaient initiés dans le cadre des travaux de cent jours du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
En ce qui concerne les routes d’intérêt général, les efforts du gouvernement ont porté sur la connectivité interprovinciale afin faciliter les échanges commerciaux et l’intégration économique pour une émergence de l’économie nationale et la réduction de la pauvreté de la population congolaise.
« Les routes constituent pour la RDC un moyen plus sûr pour assurer les échanges commerciaux et promouvoir son développement, étant donné que le territoire congolais est écartelé à cause de la traversée des cours d’eaux et du fleuve Congo », avait déclaré un haut responsable de la Banque mondiale lors du lancement, il y a plusieurs années, des travaux de la réhabilitation de la route nationale 1, à Lufimi, dans son axe Kinshasa-Kikwit.
La circulation dans les différentes villes du pays était devenue un casse-tête pour la population. Les embouteillages sur toutes les voies principales étaient devenus une monnaie courante. Atteindre le lieu de service et retourner chez soi est question de prière de chapelet. Les études faites par le gouvernement ont démontré que les embouteillages étaient consécutifs des délabrements du réseau routier urbain.
Pour soulager la population de cette difficulté, le gouvernement à travers le ministère des Infrastructures et travaux publics (ITP) a initié des projets pour l’amélioration du trafic à travers les villes à savoir Tshilejelu, Modern construction, ABC et JKK.
Ces projets qui visent 66 kms des routes urbaines bitumées sur 660 kms que compte la ville de Kinshasa et 141 km sur l’ensemble du pays à fin décembre 2023 n’ont pas la prétention de réhabiliter tout le réseau mais de soutenir les efforts du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et sa vision « le peuple d’abord ». Cette vision consiste à améliorer le social de la population congolaise.
« Il est vraie que les infrastructures routières sont fortement délabrées à travers le pays. Le peuple congolais attend voir les routes bitumées mais les projets précités ne couvrent pas tous ces besoins, il faudra de la patience pour en arriver », a dit le Directeur général de l’Office des voiries et drainage, Victor Tumba Tshikela, lors d’une tournée d’inspection des chantiers ouverts dans la ville de Kinshasa.
Le gouvernement a, à cet effet, réalisé 35% des travaux, sept mois après le démarrage des travaux en avril 2021 par le Président de la République dans la partie Est de la ville de Kinshasa.
Parmi ses réalisations, les travaux sont achevés notamment sur la 15ième Rue Limete, les avenues Makanza et Assossa pour la ville de Kinshasa. Il s’est encore attardé sur la poursuite des travaux de construction des sauts-de-mouton et leur parachèvement au Rond-point Socimat, sur le boulevard du 30 juin, de Bitabe et Pascal sur le boulevard Lumumba et celui sur l’avenue Pierre Mulele, ex 24 novembre, au niveau de la Radio-télévision nationale congolaise.
Ces ouvrages, loin d’être des chevaux blancs, ont décongestionné le trafic aux croisements de plusieurs routes et sur les lieux de grandes agglomérations à travers la ville de Kinshasa.
Le projet Tshilejelu dans l’espace Kasaï
Dans l’espace Kasaï, les travaux inscrits au projet Tshilejelu étaient confrontés au problème de l’approvisionnement des chantiers à cause de son enclavement. L’OVD a, cependant, dans sa stratégie démarré les travaux dans les villes de Mbuji-Mayi et à Kananga afin de faciliter la mobilisation des matériels dans les nouvelles provinces démembrées, à savoir Lomami (Kabinda), Sankuru et Tshikapa.
Actuellement, le projet enregistre des avancées dans la construction des ouvrages d’assainissement tandis que les travaux de la construction des chaussées pourront intervenir dans les mois avenirs, la durée des travaux étant de 36 mois.
Dans la ville de Mbuji-Mayi le réseau d’assainissement a atteint 9 km et 7 km à Kananga. Le problème d’approvisionnement étant résolu, les chantiers vont dans quatre à cinq mois atteindre la vitesse de croisière.
Le projet zéro trou à Kinshasa
Initié pour six mois, en vue de supprimer les points chauds et les nids de poule sur 49 artères de la ville de Kinshasa, le projet zéro trou est exécuté à 90% dans sa première phase qui couvre 24 artères dans la ville de Kinshasa.
Il vise la réhabilitation de 86 km au regard de leurs dégradations sur les différentes sections de quatre districts de la ville de Kinshasa à savoir les districts de Tshangu, Lukunga, Mont-Amba et Funa.
Il s’agit ici de faciliter le trafic à travers la ville de Kinshasa. Le niveau d’avancement de ce projet, trois mois après son lancement, est satisfaisant soit 25% d’exécution physique pour un décaissement financière de 28%.
Les routes d’intérêt général : un casse-tête pour le gouvernement
La réunification du territoire congolais à la dimension d’un continent par la voie routière est un véritable goulot d’étranglement pour le gouvernement, Jean Michel Sama Lukonde. Le réseau est en grande partie en terre battue, soit 90% et pose beaucoup des problèmes pour son entretien et sa réhabilitation à cause de la pluviométrie et de maigres ressources financières allouées à ce secteur.
Les provinces sont partiellement couvertes par de bonnes routes et connaissent des problèmes d’inter-connectivité, les unes entre les autres. Toutefois, la route nationale no1 a bénéficié d’un regard de la part des partenaires au développement (Banque africaine de Développement, Banque mondiale et l’Union européenne) et du gouvernement à travers le Fonds national d’entretien routier) en ce qui concerne sa construction, modernisation et son entretien.
Les autres routes se trouvent en état de délabrement avancé, plaçant la population dans l’inquiétude permanente pour leur réhabilitation et entretien.
Cet état des routes, soulignent-on, est à la base de la hausse des prix des produits de première nécessité dans les centres urbains et les produits manufacturés dans zones rurales. « Actuellement devant un trou, la population demande la démission de haut cadres à tort ou à raison ; le gouvernement ne fait rien, les membres roulent pour leurs intérêts », relève l’ACP dans les échanges des populations dans les différents lieux ou agglomérations.
A l’heure actuelle, la population a, par ailleurs, placé son espoir dans le projet de 145 territoires, initié par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui connait son élaboration à la base pour soulager sa peine. ACP/ZNG/OB/MNI/KMT