Kinshasa, 16 novembre 2023 (ACP). – Les pays qui se développent, sont ceux qui réussissent à établir les ponts entre l’Etat et le secteur privé, a déclaré le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement en République Démocratique du Congo, lors d’une conférence de presse jeudi, à Kinshasa.
« Les pays qui se développent, ce sont des pays qui réussissent à établir les ponts entre l’Etat et le secteur privé qui est le plus gros contributeur en matière de pourvoyeur des richesses », a déclaré le représentant résident en RDC, Damien Mama.
M. Damien Mama, qui s’était appesanti sur les thématiques d’intervention du Programme des Nations unies pour le développement a fait savoir que les efforts , dans la lutte contre la pauvreté, ne peuvent être déployés que par plusieurs acteurs.
« Nous voulons, face à la presse, mettre en lumière les thématiques d’intervention du PNUD. Dans notre mandat, il y a un élément fondamental qui nous caractérise, c’est notre ambition de contribuer à la réduction de pauvreté dont les efforts ne peuvent être déployés que par plusieurs acteurs notamment le gouvernement, les institutions et le secteur privé qui est le réservoir d’emplois et la principale source de création des richesse d’un pays », a-t-il dit.
Selon le diplomate Damien Mama, les questions de réduction de la pauvreté, de création des richesses, de développement, et des transformations économiques sont actuellement au centre d’un partenariat renforcé entre le PNUD et la Fédération des entreprise du Congo (FEC) qui poursuit son bonhomme de chemin quant à améliorer la gouvernance et la structuration des entreprises du Congo et à renforcer le dialogue entre le gouvernement ainsi que le secteur privé.
Pour le représentant du PNUD, ce partenariat a été matérialisé en 2021 par la mise en route du projet d’appui au renforcement des capacités institutionnelles et de gouvernance de la FEC.
Le PNUD a plusieurs autres projets dans le domaine économique avec les ministères des Finances, du Plan, et de l’Economie, a-t-n il signalé, avant de souligner que fondamentalement leur matérialisation est susceptible de transformer un pays comme la RDC dont le potentiel est énorme, a laissé entendre Damien Mama.
Abordant la thématique notamment, la gouvernance locale et fiduciaire, il a fait savoir que, par rapport au cycle de programme qui va finir l’année prochaine, le PNUD a contribué à la mise en place des tribunaux de paix, illustrant ainsi ses interventions en matière de renforcement du système judiciaire.
« Nous avons réussi à contribuer à l’amélioration des conditions de travail des magistrats par la digitalisation des prisons en RDC, ayant fait ses preuves et la sensibilisation des femmes et des hommes à connaitre leurs droits et devoirs, et à jouer le rôle de surveillance des citoyens en vue d’améliorer la gouvernance du pays.
La population féminine, actrice du développement
Parlant de la thématique sur la lutte contre les violences faites aux femmes et à leur autonomisation socioéconomique, il a fait savoir que le pays ne peut se permettre de laisser de côté sa population féminine, étant actrice du développement.
Le travail fait par le PNUD, a-t-il révélé, a permis dans le cadre d’un projet avec les autres agences des Nations unies, la réinsertion socioéconomique de la promotion du leadership féminin notamment la prise en charge médicale, psychologique et juridique de plus de 40.000 survivantes des victimes des violences sexuelles dont 60 pourcent de mineurs et la réinsertion socioéconomique de plus de 3.000 acteurs hommes et femmes.
« La lutte contre les violences sexuelles est une question de droit , c’est un impératif qui nous interpelle tous, le PNUD n’est pas seul dans le domaine, il y a bien d’autres acteurs du système des Nations unies, les organisations bilatérales qui y contribuent mais aussi surtout le gouvernement parce que grâce au panel conjoint qu’on a fait, le gouvernement a adopté récemment, une décision de mettre en place un centre intégré, multisectoriel du service pour la prise en charge des femmes victimes des violences basées sur le genre », a-t-il souligné.
Et de conclure : « nous sommes contents et fiers puisse que le dialogue politique qui est structuré autour du partenariat entre le gouvernement de la RDC et le PNUD permet d’avancer sur des efforts majeurs ».
ACP/ KHM