Les pluies diluviennes à Kinshasa : les inondations favorisent la pénurie des légumes  

Kinshasa ,16 décembre 2022 (ACP).- Les inondations et les ensablements des sites maraichers survenus dans la ville de Kinshasa de suite des pluies diluviennes sont à la base de la pénurie des légumes, a constaté l’ACP jeudi sur les différents sites agricoles.

« Nous fournissons beaucoup d’efforts pour entretenir les champs et leurs contours par des digues  pour  protéger nos cultures contre les inondations et  les ensablements. Les inondations ont affectés les pépinières, obligeant les maraichères à reprendre les semis  des graines pour les renouveler», a dit Mme Tembo au cours d’un entretien avec l’ACP.

Ces inondations ont entamé la production des cultures maraichères, créant ainsi la rareté des légumes sur le marché a fait savoir  Mme Lesa Tembo, maraichère œuvrant sur le site du centre de commercialisation des produits maraichers, agricole (CECOMAF) à N’djili.

La source a laissé entendre que la production  et la vente des légumes varient selon les saisons. Pendant la saison des pluies, les prix sont en hausse à cause des inondations qui ensablent les champs.  « Le sable contient de l’acide qui appauvrit la terre et jaunisse les feuilles des plantes qui deviennent impropres à la consommation ce qui créée la rareté des produits sur le marché et la hausse des prix à la vente », a souligné la source. Cependant, la plate-bande qui se négociait pendant la saison sèche à 10.000 FC est passée à 20.000.

Des vastes champs maraichers détruits sur le site rails

Par ailleurs, le président du site agricole Masina I appelé « ba chinois » a laissé entendre que   des centaines d’hectares de cultures sont détruits au bord de la rivière N’djili entre les quartiers Kingabwa et Petro-Congo. « Des champs de riz et toutes sortes de légumes sont encore sous eaux, après la dernière pluie diluvienne qui s’est abattue sur Kinshasa.  Suite à cette pluie les produits maraichers sont devenus rares et couteux sur le marché.

 Mille deux cents familles des maraichers, qui ne  vivent que du site, sont dans la désolation. Les dégâts sont énormes ! a déploré le président du site maraicher en appelant les autorités à intervenir d’urgence.

Il explique que ces inondations sont accentuées par des spoliateurs, et des constructions anarchiques autour du site et le long de la rivière : Sur une superficie d’environ 1350 hectares, ce site maraicher qui produit le riz Padi et  d’autres   légumes prisés par la population kinoise : gombo, amarantes, aubergine, feuilles de patates douce…

Réchauffement climatique et le maraichage

La forte chaleur qui se dégage la journée est absorbé par le sol qui la dégage  la nuit avec effet d’entrainement les brûloirs des plantes lorsqu’il n’y a pas eu un bon arrosage.  Pour pallier à la situation, les maraichers construisent des paillottes en rameaux pour protéger certaines semences ou les pépinières.

A défaut de la chaleur, il y a des pluies qui inondent les sites et ensablent les jeunes plants créant ainsi la rareté des légumes sur le marché et la hausse des prix.   ACP/

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